RSA : les départements de gauche lancent un appel à l'Etat pour plus de "solidarité"

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M.D avec AFP , modifié à
Face à l'augmentation des dépenses du revenu de solidarité active, des présidents départementaux de gauche ont lancé samedi un appel à l'Etat dans les colonnes de Libération pour "l'universalité du RSA".

Face à l'augmentation des dépenses du revenu de solidarité active, des présidents départementaux de gauche ont lancé samedi un appel à l'Etat dans les colonnes de Libération pour "l'universalité du RSA" dont ils ont la charge et "la solidarité entre les départements de France".

"L'impasse budgétaire". "Depuis des années, les départements connaissent des difficultés budgétaires croissantes du fait de la progression importante du nombre de bénéficiaires des aides sociales d'Etat", soulignent les présidents de départements du groupe de gauche de l'Assemblée des départements de France (ADF). "L'absence d'une compensation juste et pérenne par l'Etat de ces dépenses conduit aujourd'hui de nombreux départements dans l'impasse budgétaire, déstabilisant l'égalité territoriale, fragilisant leur capacité d'action et d'investissement, et par là même des milliers d'acteurs économiques, sociaux ou associatifs, qui font vivre l'ensemble de notre pays", soulignent-ils.

La hausse des dépenses. Les départements doivent faire face à une forte hausse des dépenses liées au RSA, dont ils ont la charge. En 2014, ces dépenses ont atteint 9,7 milliards d'euros, compensés par l'Etat à hauteur de 6,4 milliards, soit un reste à charge de 3,3 milliards pour les départements, souligne l'ADF. "En 2015, le reste à charge devrait atteindre 4 milliards d'euros", selon l'ADF, qui demande à l'Etat de compenser la différence.

"Réaffirmer deux principes fondamentaux". Les présidents de départements du groupe de gauche de l'ADF ont souhaité dans cet appel "réaffirmer deux principes fondamentaux". D'une part, "l'universalité du RSA, un droit social et un bouclier contre la misère... Son financement doit reposer sur la solidarité nationale pour ne pas représenter un coût plus élevé pour les contribuables d'un département". Et d'autre part, "la solidarité entre les départements de France. Pour assurer équitablement l'accompagnement des personnes fragiles sur tout le territoire, il est nécessaire de conforter et d'amplifier la répartition des richesses et des ressources des départements en tenant compte de la réalité de leurs dépenses sociales".