Retraites complémentaires : la CGT calcule les pertes

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M.D avec afp , modifié à
Selon la CGT, les futurs retraités perdraient plusieurs centaines d'euros si les propositions du Medef étaient adoptées. 

Les futurs retraités perdraient plusieurs centaines d'euros par an sur leurs complémentaires entre 62 ans et 64 ans, si les propositions d'abattement progressif du Medef devaient être retenues, selon des estimations publiées mardi par la CGT.

Les propositions du Medef. Dans le cadre de négociations avec les syndicats pour assurer la pérennité des régimes Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés), le Medef propose, entre autres, qu'à partir de 2019, un salarié arrêtant de travailler à 62 ans se voie appliquer une décote de 30% la première année, 20% la suivante et 10% à 64 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein à 65 ans.

Le calcul de la CGT. La CGT a établi ses calculs de manque à gagner en se basant sur plusieurs carrières types. Il a ainsi évalué à 7.667 euros la perte de revenus sur trois ans d'une cadre, dont le salaire annuel net serait de 41.305 euros et qui partirait à la retraite à 62 ans. Dans un deuxième scénario, un salarié licencié à 59 ans et demi déciderait de prendre sa retraite à 60 ans, après avoir commencé à travailler à 16 ans. Son dernier salaire annuel net s'élève à 13.581 euros. Pour lui, le manque à gagner serait de 1.702 euros sur trois ans.

Reprise des négociations le 16 octobre. Les négociations entre les partenaires sociaux, qui ont démarré en début d'année avant d'être interrompues en juin, doivent reprendre le 16 octobre.