Renault visé par la justice

Le parquet de Paris veut réentendre Renault, dans l'affaire d'espionnage qui a conduit au licenciement de trois cadres.
Le parquet de Paris veut réentendre Renault, dans l'affaire d'espionnage qui a conduit au licenciement de trois cadres. © MAXPPP
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avec Carole Ferry
Le parquet de Paris veut réentendre les responsables de la sécurité du groupe automobile.

Dans l’affaire d’espionnage chez Renault, la justice s’interroge sur la fiabilité des informations du groupe automobile. Le procureur de la République de Paris veut entendre à nouveau les trois responsables de la sécurité de la marque au losange, d’après Le Parisien.

 

Ces trois responsables avaient mené l’enquête interne qui avaient abouti au licenciement des trois cadres de l’entreprise, début janvier. Les trois responsables, dont deux sont d’anciens membres des forces de l’ordre, avaient déjà été interrogés une première fois par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), mais ils n’avaient rien dit de leurs méthodes d’enquête.

 

C’est là tout le problème de la justice, qui cherche à savoir qui a enquêté pour Renault, et comment. Le Canard Enchaîné avait révélé qu’un homme, salarié d’une société de renseignements algérienne, aurait joué le rôle d’intermédiaire.

Une façon "peu orthodoxe" de mener une enquête

 

Par ailleurs, le parquet s’interroge sur les informations recueillies par renault lors de son enquête interne. Le groupe automobile évoque des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein, qui auraient permis de rémunérer les trois cadres soupçonnés d’espionnage. Mais pour le moment Renault n’a toujours aucune preuve.

 

Au micro d’Europe 1, Xavier Thouvenin, avocat de Michel Balthazard, l’un des trois cadres licenciés, estime "peu orthodoxe" cette "façon de mener une enquête. Pour lui, "il y a une machination". Il parle même d’ "affaire Clearstream".

 

Les trois cadres soupçonnés d’espionnage continuent d’affirmer leur innocence, et ont même porté plainte contre Renault.