Renault-Nissan remplace le patron des moteurs de l'alliance

Le PDG de l'alliance, Carlos Ghosn, s'est efforcé d'accélérer le rapprochement entre les deux constructeurs en créant notamment en 2014 quatre fonctions communes.
Le PDG de l'alliance, Carlos Ghosn, s'est efforcé d'accélérer le rapprochement entre les deux constructeurs en créant notamment en 2014 quatre fonctions communes. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec Reuters , modifié à
Cette annonce survient dans un contexte où les deux groupes souhaitent renforcer leur alliance, notamment dans l'ingénierie.

Renault-Nissan va remplacer le patron en charge du rapprochement des technologies moteurs et boîtes de vitesse des deux groupes, le dernier tour de vis réglementaire sur les émissions polluantes accentuant les tensions sur la lenteur du processus d'intégration de l'alliance. Alain Raposo, à la tête de l'ingénierie des groupes motopropulseurs et des véhicules électriques de Renault-Nissan depuis avril 2014, quittera cette fonction pour un rôle de conseiller, selon quatre sources proches du dossier. Cette annonce ainsi que celle de son successeur interviendront dans le courant de la semaine.

Rapprochement accéléré. Renault-Nissan, par la voix de sa porte-parole Catherine Loubier, a indiqué qu'il n'y aurait pas de commentaire, de la part du groupe ou des personnes citées, sur les changements évoqués. "L'alliance est bien partie pour atteindre tous ses objectifs généraux de convergence, y compris dans l'ingénierie", a-t-elle jouté. Le PDG de l'alliance, Carlos Ghosn, s'est efforcé d'accélérer le rapprochement entre les deux constructeurs en créant notamment en 2014 quatre fonctions communes, dont une direction du développement technologique confiée au Japonais Tsuyoshi Yamaguchi, et en visant 5,5 milliards d'euros de synergies en 2018.

Renault-Nissan, un tandem à la peine. Mais, dans les faits, le tandem né en 1999 peine à rapprocher ses deux ingénieries aussi vite que les achats, la logistique et même la fabrication, même s'il revendique aujourd'hui 85% de moteurs co-développés ou partagés. Selon les sources, ce pourcentage sous-estime l'énergie consacrée à défendre de chaque côté les choix technologiques maison. "Après 17 ans, on n'arrive toujours pas à raisonner comme une seule entreprise. Et là, sur la mécanique, c'est l'enfer", indique un responsable du groupe, collègue d'Alain Raposo.