Renault : deux rapports sur l'affaire

Deux rapports révèlentles chaînes de responsabilité dans l'affaire d'espionnage qui a secoué le groupe automobile.
Deux rapports révèlentles chaînes de responsabilité dans l'affaire d'espionnage qui a secoué le groupe automobile. © Reuters
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avec Martial You , modifié à
- Ils établissent les responsabilités avant le conseil d'administration prévu lundi midi.

Deux rapports vont être remis vendredi à la hiérarchie de Renault. Ils révèlent, selon les informations d'Europe 1 les chaînes de responsabilité dans l'affaire d'espionnage qui a secoué le groupe automobile, avant le conseil d'administration exceptionnel présidé par Philippe Lagayette qui se tiendra lundi midi.

Le premier rapport retrace, selon les informations d'Europe 1, le film très précis du fiasco depuis la lettre du corbeau en août 2010 jusqu'au licenciement des trois cadres, le 12 janvier dernier Le second rapport établit les dysfonctionnements dans cette affaire et fait des propositions pour "une meilleure gouvernance".

Le service de sécurité, "un Etat dans l'Etat"

Il apparaît dans ces rapports que le service de sécurité de Renault était un "Etat dans l'Etat" qui rendait compte directement à Carlos Ghosn ou Patrick Pelata sans passer par le service juridique ou le secrétaire général.

En conséquence, aucun garde-fou n'a pu être mis en place pour contester les méthodes parfois illégales utilisées pour obtenir des informations telles que les écoutes téléphoniques, la surveillance des e-mails, ou le contrôle des mouvements sur les comptes en banque. Autant de méthodes qui ne peuvent pas être transmises à la justice.

A priori, aucun dirigeant n'est désigné directement dans ces documents. Mais les administrateurs devront dire lundi qui doit partir après cette affaire. Les deux représentants de l'Etat qui siègent à ce conseil d'administration ont pour mandat de s'appuyer sur ces rapports pour faire tomber des têtes importantes de Renault.