Renault : Carlos Ghosn a tenté de rassurer

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avec Pierrick Fay et AFP , modifié à
Le patron de Renault s’est exprimé devant les actionnaires du groupe plutôt attentifs.

Durant trois heures, Carlos Ghosn a essayé de convaincre. Après la fausse affaire d’espionnage qui a secoué Renault, le patron du constructeur automobile a tenté de rassurer ses actionnaires lors de l'assemblée générale du groupe. Et contrairement à ce qui était pressenti, il n’a pas été accueilli sous les cris ou les sifflets. Les petits porteurs et ancien salariés de l’entreprise étaient semble-t-il plutôt dans l'attente de réponses, qu'en colère.

"L'essentiel consiste à restaurer la confiance dans l'entreprise", a assuré Carlos Ghosn qui a jonglé avec trois mots clés : transparence, gouvernance et croissance. Le patron a également abordé le sujet de sa rémunération. "Je confirme que j'ai décidé de renoncer à la part variable de ma rémunération pour 2010, ainsi qu'aux attributions de stock-options pour l'exercice de 2011", a-t-il expliqué. Mais pas un mot de son salaire chez Nissan, qui s’est élevé à 8 millions d’euros en 2009.

Ont été également abordés : les actions sur les dividendes ou encore les opérations en cours au Japon, à la suite de la catastrophe qui a touché le pays. Le débat a, par ailleurs, été dominé par les questions sur les voitures électriques.

Enfin, un actionnaire a osé demander à la tribune pourquoi Carlos Ghosn n’avait pas démissionner. Réponse d’un des membres du comité de gouvernance : "le comité a fait savoir au conseil d’administration de Renault qu’il n’y avait aucune raison de lui proposer la démission de son président".