Renault : "aucun pays" accusé d’espionnage

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Aurélie Frex avec AFP , modifié à
Alors que la Chine juge les accusations françaises "inacceptables", François Baroin calme le jeu.

"Il n'y a pas d'accusation officielle de la France et du gouvernement français à l'égard d'aucun pays aujourd'hui", a assuré François Baroin mardi matin, sur Europe 1. Le ministre du Budget répondait ainsi à la vive réaction de la Chine aux allégations qui la visent dans le cadre de l’affaire d’espionnage dont a été victime l’entreprise Renault, touchant ses batteries pour voitures électriques. "Nous sommes dans le processus d'une enquête", a expliqué le ministre, qui souhaite protéger les intérêts des entreprises françaises.

"Il nous semble aujourd'hui que la planète, le monde et l'économie en particulier, c'est pas celui des Bisounours", a-t-il commenté, tout en concédant que "Renault, comme d'autres, est victime d'une guerre d'intelligence économique".

"Accusations irresponsables et inacceptables"

L’affaire a pris un tour diplomatique mardi. Pékin a réagi officiellement, et vivement, à des informations parues dans la presse française, et révélant que la piste chinoise était privilégiée dans l’enquête. Les accusations sont "totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables", estime le pays, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères.

Une société chinoise visée

Mardi, le Figaro révèle en effet que la piste chinoise serait privilégiée par les services secrets français. Le quotidien cite une société chinoise, présentée comme un géant de la distribution électrique, qui aurait alimenté les comptes ouverts en Suisse et au Liechtenstein par deux des trois cadres supérieurs de Renault mis en cause. En tout, 630.000 euros auraient été déposés sur ces comptes.

Pour rendre plus opaque le circuit financier des présumés pots-de-vin, les versements occultes auraient transité via une série d'intermédiaires établis à Shanghai et sur l'île de Malte, ont déclaré des enquêteurs de Renault au quotidien français. L’enquête interne avait mené à la mise à pied lundi des trois cadres en question, qui seront être fixés mardi sur les accusations portées contre eux lors d'entretiens avec la direction du constructeur automobile.

Des informations que le constructeur automobile se refuse à confirmer, se contentant de se dire "victime d’une filière internationale".

Pour écouter en intégralité l'interview de François Baroin, sur Europe 1, cliquez ici.

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