Réforme du travail : Louis Gallois est favorable au chèque syndical

Louis Gallois
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C.C avec AFP , modifié à
 "En France, les gens sont très peu syndiqués, c'est une des faiblesses du syndicalisme français", a l'ancien patron de la SNCF.

Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA, a préconisé lundi que le chèque syndical, c'est-à-dire la contribution des employeurs à l'adhésion syndicale, fasse partie du projet de réforme du droit du travail.

"En France, les gens sont très peu syndiqués". "Je propose le chèque syndical, qui est un chèque que l'on donne aux personnes et ensuite elles l'utilisent pour adhérer au syndicat de leur choix" a déclaré Louis Gallois lundi matin. "En France, les gens sont très peu syndiqués, c'est une des faiblesses du syndicalisme français", a-t-il déploré. Le taux de syndicalisation des salariés français est en effet estimé à environ 8% (privé et public) alors que la moyenne européenne est bien plus élevée, autour de 25%.

"Il faut renforcer la syndicalisation", répète Louis Gallois. "Il faut renforcer la syndicalisation, cela rendra tout le monde plus mature", a estimé celui qui est également président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué la possibilité d'instaurer le chèque syndical lors de son discours de clôture de la conférence sociale du 19 octobre, et la ministre du Travail, Myriam El Khomri a ensuite confirmé que le gouvernement étudiait cette piste.

"Il faut accepter le fait syndical dans toutes les entreprises". Si la CDFT a alors été séduite par le discours de Manuel Valls, qui reprenait une de ses vieilles revendications, la CGPME a elle d'ores et déjà fait part de son opposition à la création d'un chèque syndical. "Je suis pour qu'on étende le champ de la négociation dès lors que le socle de droit public a été défini. Mais si on veut négocier, il faut des négociateurs", a expliqué Louis Gallois. "Il faut que nous acceptions le fait syndical dans les entreprises et pas uniquement dans les très grandes, dans toutes les entreprises", a-t-il prévenu. "Et pour que ce fait syndical soit accepté, il faut aussi que les syndicats soient jugés responsables et forts", a assuré l'ancien patron de la SNCF.