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J.R. , modifié à
Marie-Claire Cailletaud, porte-parole CGT Energie chez EDF, conteste les raisons qui ont poussé l’entreprise à investir sur le projet de centrale nucléaire en Angleterre.

EDF est au cœur de la tempête. La démission surprise de son directeur financier, dimanche, a entraîné la dégringolade de l’action du groupe en Bourse, lundi. En cause : le projet de construction de centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre. "Le président, Monsieur Lévy, et le gouvernement ont décidé tête baissée d’aller sur ce projet en Angleterre. Mais cette décision est plus politique et diplomatique qu’industrielle", a pointé du doigt Marie-Claire Cailletaud, porte-parole CGT Energie chez EDF, lundi soir sur Europe 1.

"Les conditions ne sont pas réunies". "EDF n’est pas au bord du dépôt de bilan. Mais aujourd’hui, on considère que les conditions ne sont pas réunies pour faire le projet de nucléaire anglais d’Hinkey Point", a-t-elle poursuivi. Le projet d’EPR à Hinkley Point n’est pas anodin : il y en a pour 23,2 milliards d’euros, dont les deux tiers à la charge d’EDF. Si ce chantier rencontre les mêmes problèmes que les autres EPR, l’électricien français risque de devoir une nouvelle fois payer les pots cassés.

Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a réaffirmé de son côté son soutien au projet. "Nous renouvelons notre plein soutien au projet" d'Hinkley Point, qui sera "très rentable sur les 30 années à venir", a-t-il déclaré à la sortie de Matignon, lundi.