Ravitailleurs : EADS ne désarme pas

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le groupe européen pourrait revenir dans l’appel d’offres des avions ravitailleurs américains.

L'européen EADS, qui avait récemment jeté l'éponge dans l'appel d'offres pour les avions ravitailleurs américains, est prêt à revenir dans la course. Le groupe d'aéronautique et de défense a dit vendredi étudier de nouveau une participation à l'appel d'offres de l'armée de l'air américaine mais a prévenu qu'il ne ferait une proposition que s'il estime avoir de réelles chances de l'emporter face à Boeing.

Signal positif de Washington

Le département américain de la Défense avait dès jeudi soir laissé entendre qu'il ferait bon accueil à une nouvelle offre de l'avionneur européen. Pour l'heure, le groupe souligne que le signal positif envoyé par le Pentagone "ne lève pas les craintes que l'appel d'offres actuel favorise clairement un ravitailleur plus petit et moins performant", en d'autres termes, celui présenté par son concurrent américain Boeing, actuellement seul en lice pour ce contrat évalué à 35 milliards de dollars.

Compétition biaisée

L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et son allié américain Northrop Grumman en 2008. Mais il avait à chaque fois été annulé. La semaine dernière, Airbus avait renoncé à participer à l'appel d'offres après le retrait de son partenaire américain Northrop, au motif que la compétition était biaisée en faveur de Boeing, ce qui avait provoqué l'ire de Paris et Berlin contre Washington.

Outre une compétition ouverte, EADS a posé comme condition pour entrer de nouveau dans la danse "un allongement significatif du délai de préparation et de soumission de son offre". "A ce titre, EADS se félicite que le DoD (département de la Défense, ndlr) ait déclaré être prêt à prolonger l'échéancier", dit-il. Le directeur exécutif d'EADS, Louis Gallois, avait estimé jeudi à New York qu'il était "impossible" pour son groupe de présenter à l'armée de l'Air américaine une offre en soixante jours.