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Martin Feneau, édité par A.H. , modifié à
L'homme d'affaires franco-suisse Jean-Jacques Frey a fait fortune dans l'immobilier commercial avant d'investir dans les vignobles. Il veut aujourd'hui reprendre l'entreprise en difficulté.

Après treize jours d'occupation, et en attendant la décision du tribunal de commerce de Poitiers reportée au 30 juinl'activité doit reprendre lundi sur le site de l'entreprise GM&S, à La Souterraine dans la Creuse. L'une des offres de reprise les plus sérieuses est celle de Jean-Jacques Frey, un homme d'affaires franco-suisse, au profil étonnant.

Une absence d'expérience. "Nos investissements s'apprécient avec le temps", c'est ainsi que l'homme parle de ses affaires. Dans les années 1970, Jean-Jacques Frey a créé le premier parc d'activités commerciales, et a cumulé une fortune personnelle estimée à près de 400 millions d'euros. L'homme d'affaires de 70 ans, originaire de Reims et qui travaille en famille, a investi dans l'immobilier et les vignobles, mais jamais dans le secteur de l'automobile.

Les salariés dubitatifs. Cette absence d'expérience dans le domaine questionne les salariés de l'entreprise GM&S. Et quand ces derniers le lui font remarquer, "sa réponse c'est : 'Je ne connais pas le secteur mais je sais gérer, je l'ai prouvé'", rapporte l'avocat des salariés, Jean-Louis Borie, au micro d'Europe 1. Comme ses clients, le magistrat confie être "dans l'expectative". "Il nous parle d'apport de compétences par un industriel déjà dans le métier et disposant d'une expérience non contestée. La seule chose qui nous permettra d'avancer, c'est de connaître précisément le contenu de l'offre", affirme-t-il.

Dans sa lettre d'intentions, l'homme d'affaires assure qu'il gardera 240 salariés sur les près de 280 qui travaillent aujourd'hui. Mais avec quel capital ? Selon les ouvriers, il faudrait investir au moins 35 millions d'euros pour relancer l'entreprise.