PSA prêt à s'allier avec le chinois Dongfeng

PSa étudie plusieurs scénarios d'alliance avec le Chinois Dongfeng
PSa étudie plusieurs scénarios d'alliance avec le Chinois Dongfeng © MAXPPP
  • Copié
Thomas Morel et Frédéric Michel , modifié à
Le constructeur français veut renforcer son partenariat avec Dongfeng. objectif : se développer sur le marché asiatique.

L'info. PSA veut renforcer son partenariat avec le Chinois Dongfeng. Le constructeur automobile français, qui possède déjà une coentreprise avec son concurrent asiatique, aurait selon Les Echos mandaté "deux banques internationales" pour étudier la possibilité d'un rapprochement. Pour PSA, l'objectif est d'accélérer le développement international.

>> A LIRE AUSSI : Chute record de la production automobile

Qui est Dongfeng ? Peu connu en-dehors de ses frontières, Dongfeng compte parmi les grands groupes automobiles chinois. En 2012, il a ainsi commercialisé trois millions de véhicules, ce qui en fait le troisième constructeur de l'Empire du milieu. Créé dans les années 60 par Mao, le fabricant de voiture s'est surtout fait connaître ces dernières années par ses nombreux partenariats avec des constructeurs étrangers : Nissan, Honda, Daimler, Kia et même… Renault !

>> Pour Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos, c'est la survie de PSA qui est en jeu aujourd'hui :

Les scénarios à l'étude. Selon le quotidien économique, plusieurs pistes de partenariat seraient actuellement à l'étude. La première consisterait en une prise de participation directe du Chinois dans PSA, dans le cadre d'une augmentation de capital de ce dernier. Le deuxième scénario envisagé serait plutôt celui d'une joint-venture centrée sur l'Asie : PSA apporterait ses usines et ses compétences, et de son côté Dongfeng fournirait les ressources nécessaires à l'expansion sur ce marché.

>> A LIRE AUSSI : La famille Peugeot prête à s'éclipser de PSA ?

Le problème General Motors. Pour PSA, il reste toutefois un obstacle à surmonter : l'alliance avec General Motors. Le groupe américain, deuxième actionnaire de PSA -dont il détient 7 % du capital-, pourrait voir d'un mauvais œil l'arrivée d'un nouvel actionnaire de premier plan chez PSA. Et le risque est réel de voir GM se désengager du constructeur français.

Une situation qui met la direction de Peugeot-Citroën en porte-à-faux : "D'un côté, le groupe doit résoudre son problème en Europe et GM paraît être aujourd'hui la seule solution. De l'autre, PSA doit impérativement accélérer sur l'international et Dongfeng est la piste la plus crédible pour cela", résume une source proche du dossier.

Les salariés surpris. Devant les ateliers de Peugeot Sochaux, la nouvelle en a surpris plus d'un mercredi matin. Au micro d'Europe 1, Michel, salarié de l'usine s'interroge sur ce partenariat : " A un moment donné on était avec BMW, là on s'est alliés avec GM mais on ne sait pas encore ce qu'il va se passer. Maintenant, je ne sais pas quoi penser de l'arrivée de Chinois dans le groupe. S'ils sont majoritaires, ça va être un souci, s'ils sont minoritaires, pourquoi pas."