PSA : nouvelles réductions de coûts ?

L'entreprise va annoncer des économies supplémentaires et réduire la production de la Peugeot 208.
L'entreprise va annoncer des économies supplémentaires et réduire la production de la Peugeot 208. © MAXPPP
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Stéphanie de Silguy avec agences , modifié à
L'entreprise va annoncer des économies supplémentaires et réduire la production de la 208.

Nouveau plan de rigueur chez PSA Peugeot Citroën. Jeudi, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin a annoncé des réductions des coûts supplémentaires, en marge d'un comité européen de groupe. C'est le troisième plan d'économie en trois ans.

Le premier constructeur automobile français avait en effet lancé en 2009 un "plan de performance" pour lui permettre d'épargner 3,7 milliards d'euro. Puis, en octobre dernier, il avait présenté un paquet supplémentaire de 800 millions d'économies pour 2012 qui se sont traduites par des suppressions de postes.

"De nouvelles alternatives en matière de réduction de coûts"

Le groupe "fera un milliard d'euros d'économies en 2012, ce ne sera pas suffisant" a déclaré Jean-François Kondratiuk, secrétaire du syndicat Force ouvrière chez PSA, rapportant les propos de Philippe Varin. "Les instances seront convoquées bientôt pour leur présenter de nouvelles alternatives en matière de réduction de coûts", a ajouté le syndicaliste, en marge d'un comité européen de groupe.

Capacité de production de la 208 réduite

Outre ces réductions de coûts, PSA va aussi réduire, dès la rentrée, la capacité de production des 208 à Poissy, dans les Yvelines, de 52 à 35 voitures à l'heure, a indiqué un autre délégué FO.

L'usine d'Aulnay condamnée

Une décision qui inquiète les syndicats. "Tous les éléments sont maintenant réunis pour l'annonce fin juillet d'une fermeture d'Aulnay", souligne l'un d'eux. L'usine emploie 3.600 personnes et produit aujourd'hui exclusivement la Citroën C3. La direction de PSA assure qu'Aulnay produira encore des Citroën en 2014, mais refuse de s'engager sur un modèle pour lui succéder.

Place forte de l’industrie automobile depuis les années 1970, le site d’Aulnay-Sous-Bois est le principal employeur du département. Sa fermeture serait donc dramatique pour la Seine-Saint-Denis, où le chômage y est déjà élevé, 11,9% fin 2011, soit 2,5% de plus que la moyenne nationale.

Pour défendre le site d'Aulnay,  les syndicats ont appelé jeudi à un rassemblement devant le siège parisien du groupe, "contre la casse de l'emploi". Ils étaient plus de 1.500 à défendre leur emploi.

Un CEE "dans les prochains jours"

Face à l'inquiétude qui plane sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois, Philippe Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire "dans les tout prochains jours", ont indiqué des sources syndicales.