Proglio défendu par les syndicats

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les employés de Veolia réclament qu'on laisse "le temps au groupe de faire la transition".

Ils dénoncent une " campagne de dénigrement". Les syndicats de Veolia Environnement réagissent à la polémique qui vise leur ancien patron, Henri Proglio, dont la double fonction chez EDF et Veolia est vivement critiquée. "Nous ne pouvons accepter qu'à des fins purement politiciennes, certains continuent à dénigrer notre groupe au travers d'attaques personnelles contre son ancien PDG", affirme l'intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CFTC-CGT-CGT/FO et UNSA, qui prend position publiquement pour la première fois sur la polémique en cours.

"Une guerre larvée et stérile"

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la double casquette d'Henri Proglio comme patron d'EDF et président du conseil d'administration de Veolia. "Dans le contexte économique actuel nous considérons que le partenariat entre EDF et Veolia Environnement est plus porteur d'emplois qu'une guerre larvée et stérile", poursuit l'intersyndicale, dans un communiqué.

"Je ne vois pas qui pourrait remplacer Henri Proglio, qui est là depuis 38 ans. Il connaît tous les dossiers de A à Z", a affirmé Jean-Luc Davoisne (CFE-CGC), représentant des salariés au conseil d'administration. "Une année ou deux est le temps raisonnable du passage de pouvoir" avec Antoine Frérot, qui a remplacé Henri Proglio comme directeur général de Veolia Environnement, a ajouté le syndicaliste, réclamant qu'on laisse "le temps au groupe de faire la transition". "Tout cela est très politique: on lynche Henri Proglio pour pouvoir mieux lyncher derrière Nicolas Sarkozy", le président de la République, a estimé Jean-Luc Davoisne.

Les actionnaires derrière Proglio

L'association des actionnaires salariés de Veolia (AAVE) a également réitéré lundi sa "confiance aux membres du conseil d'administration et à la direction générale". "Nous restons en effet convaincus qu'une passation de témoins en douceur plutôt qu'une rupture brutale permettra à notre entreprise d'affronter plus aisément" les changements à venir dans son métier, écrit l'AAVE, dans un communiqué.

Sous le feu des critiques, Henri Proglio avait dû renoncer jeudi aux 450.000 euros de rémunération annuels que devait lui verser Veolia en plus des 1,6 million d'euros perçus chez EDF. Sur cette question de double salaire, l'intersyndicale rappelle qu'elle avait opté pour "une position de neutralité".