Près de deux Français sur trois contre une 2ème journée de solidarité

Emmanuel Macron considère la mesure comme une "piste intéressante".
Emmanuel Macron considère la mesure comme une "piste intéressante". © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Seulement 32% des personnes interrogées se disent favorables à cette mesure. Une majorité se dit néanmoins favorable à ce que l'État rende l'assurance dépendance obligatoire.

La mesure est très loin d'être populaire. Près de deux Français sur trois (65%) se disent opposés à la création d'une deuxième journée de solidarité pour financer les besoins en matière de dépendance, selon un sondage OpinionWay et ComdataGroup pour Les Echos et Radio Classique, publié lundi. Seulement 32% des personnes interrogées se disent favorables à ce qu'un jour férié devienne une nouvelle journée travaillée mais non payée pour les salariés, tandis que 3% ne se prononcent pas. L'hypothèse d'une deuxième jour de solidarité, après celle instaurée en 2004, a été évoquée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le président Emmanuel Macron comme piste parmi d'autres pour financer la prise en charge de la dépendance.

Rendre l'assurance dépendance obligatoire. Une majorité se dit favorable à ce que l'État rende l'assurance dépendance obligatoire, comme c'est le cas pour l'assurance automobile et l'assurance habitation, contre 43% qui y sont opposés. Quelque 64% des personnes interrogées se disent préoccupées par l'éventualité d'une situation de dépendance, pour elles-mêmes ou l'un de leurs proches. 87% estiment justifiés les mouvements de protestation du personnel dans certains établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), seulement 10% ne les jugeant pas justifiés et 3% ne se prononçant pas.

Dépendance des personnes âgées. 59% jugent "tout à fait prioritaire" la prise en charge de la dépendance des personnes âgées par la Sécurité sociale demain, tandis que 34% la qualifient d'"importante mais pas prioritaire". Seules 4% qualifient de "secondaire" cette prise en charge. 61% estiment que l'Etat doit prendre en charge "toutes les personnes concernées", contre 36% qui estiment qu'il doit prendre en charge "uniquement les personnes qui en ont le plus besoin".