Pourquoi Renault ouvre une nouvelle usine en Iran

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La Kwid de Renault, lancée à la conquête de l'Inde, pourrait également servir de faire de lance à la marque en Iran. © ARUN SANKAR / AFP
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Emmanuel Duteil, édité par R.Da. , modifié à
Le constructeur français espère capter jusqu'à 20% du marché automobile iranien d'ici à 2020.

Renault se renforce en Iran. Le fabriquant automobile va finaliser lundi un accord de co-entreprise avec des partenaires locaux pour la production de 150.000 voitures par an. Une information révélée par les autorités iraniennes, et qui marque la concrétisation d'un accord stratégique signé en septembre dernier.

Un marché en pleine ouverture. PSA a déjà signé un accord similaire, le marché iranien représentant un gros débouché pour les constructeurs français et notamment pour Renault. Il suffit en effet de regarder les ventes de ces derniers mois pour s'en convaincre ; l'Iran est l'un des marchés qui expliquent la très bonne santé de la marque. D'ailleurs, le constructeur n'a jamais quitté le pays, acceptant même pendant les sanctions de travailler à perte. Ainsi, en 2014, c'est 150 millions d’euros qu'a perdu Renault avec cette idée : il faut rester en Iran pour être prêt quand ça redémarrera.

Un objectif de taille. La levée partielle des sanctions contre le pays leur donne raison aujourd'hui. Cette nouvelle usine qui doit naître de l'accord signé va s'ajouter aux capacités de production déjà disponibles. L'objectif est très clair : capter 20 % du marché iranien d'ici 3 ans, contre 5% actuellement.

L'un des avantages de Renault par rapport à d'autres constructeurs, c'est qu'il dispose d'une gamme de voitures toutes prêtes pour l'Iran, avec son modèle low cost, la Kwid, qui a déjà fait ses preuves en Inde. Mais Renault ne sera pas seul. Il va trouver sur sa route notamment PSA, très en pointe également sur ce type de marché.