Pourquoi les déficits se réduisent (un peu)

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Alexis Toulon avec agences , modifié à
ZOOM - La croissance surprise de 0,5% s’accompagne d’un recul des déficits commerciaux et de l’Etat. 

Chômage en recul, croissance, le gouvernent remporte quelques batailles sur le front de l’économie, même s’il reste très loin des équilibres recherchés. 

Déficit de l’Etat. Au cœur de la politique d’austérité actuelle, la lutte contre la dette publique porte ses fruits. En août, le déficit était de 93,6 milliards d'euros (-97,7 milliards d'euros en août 2012). Les recettes ("l’effort fiscal") sont en hausse (190,8 milliards contre 177,5 milliards d'euros l’année précédente), grâce aux impôts sur le revenu et sur les entreprises. Selon les prévision, le déficit devrait être de 4,1% du PIB cette année avec comme objectif, 1,2% en 2017.

Emprunter moins cher pour gagner plus. D’un côté l’Etat remplit ses poches, de l’autres, il continue d’augmenter la dette, mais moins vite. Les taux d’intérêt très bas accordés par les marchés financiers aux obligations françaises permettent de faire de belles économies. En effet, le remboursement des taux d’intérêt de la dette représentent un pan important des dépenses de l’Etat. De faibles taux représentent donc une économie substantielle : -5,1% entre août 2012 et août 2013, pour la somme de 28,2 milliards d'euros.

Des dépenses imprévues. Le gouvernement doit faire face à des situations exceptionnelles. En août, la France a dû financer l’augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement et faire un versement au fonds de secours des pays en crise de la zone euro. Des dépenses qui impactent négativement la réduction de la dette publique.  

Le déficit commercial se réduit. La France n’exporte pas plus mais achète moins. Les exportations se sont élevées à 36,0 milliards d'euros (-500 M EUR comparé à juillet), et les importations à 40,9 milliards d'euros (-700 M EUR). L’impact sur sa balance est donc positif. Le déficit commercial s'est réduit d'environ 200 millions d'euros en août, à 4,9 milliards (sur l’année, il est passé de 67,2 milliards à 60 milliards). Au premier plan de ces économies : la diminution des achats énergétiques.