Pôle Emploi s'attaque au stress des agents

Les arrêts maladie des salariés de Pôle Emploi ont augmenté de 40%, notamment en région parisienne.
Les arrêts maladie des salariés de Pôle Emploi ont augmenté de 40%, notamment en région parisienne. © Reuters
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avec Fabien Cazeaux , modifié à
Les arrêts maladie des salariés de Pôle Emploi ont augmenté de 40%, notamment en Ile-de-France.

Des agents surchargés de dossiers à traiter, dans certaines agences de Pôle Emploi, le malaise est palpable. En région parisienne, le nombre d'arrêts maladie a augmenté de plus de 40%. La direction veut donc prendre le problème à bras le corps et a décidé de s'attaquer au stress des salariés.

Des conseillers en plus dans les agences surchargées

Dans les agences du nord de Paris ou en Seine-Saint-Denis, chaque conseiller peut avoir à traiter jusqu'à 200 dossiers de demandeurs d'emploi, soit plus du double de la moyenne nationale. Une urgence que pointent les syndicats. Pour faire face à ces situations, la direction de Pôle Emploi à mis en place depuis l'an dernier un système de mobilité : faire travailler certains conseillers à temps partiel dans les agences les plus surchargées.

Mais pour les syndicats, le remède est presque pire que le mal car cette mobilité forcée entraîne une forte dégradation des conditions de travail. "Notre direction a voulu rééquilibrer les agences (...) Il y avait quand même derrière la direction qui disait que c'était une obligation donc ça a été très mal vécu par le personnel. D'autant plus qu'il y avait déjà une charge de travail énorme due aux impacts de la crise", dénonce Jean-Cyril Le Goff, du syndicat Unsa.

Un parallèle avec France Télécom

Les syndicats n'hésitent pas à dresser un parallèle avec la situation à France Télécom. Redoutant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, ils demandent l'ouverture de nouvelles négociations sur les conditions de travail.