Entre 50.000 et 110.000 personnes pour un 1er mai désuni

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avec AFP , modifié à
Les organisations syndicales font cavalier seul pour la fête des travailleurs. 

Des nuages au dessus du traditionnel défilé du 1er mai. Les syndicats célèbrent vendredi la fête des travailleurs sans parvenir à dépasser leurs divisions. A Paris, 8.000 à 12.000 manifestants ont pris part au défilé de la CGT, la FSU, Solidaires et l'Unsa. 

Entre musique latino et Internationale, des slogans anti-patronat et anti-loi Macron ont été repris dans le grand défilé parisien. "Macron c'est tout bon pour les patrons, précarité pour les salariés", scandaient des manifestants. Une pancarte présentait un "bal de vampires" suçant "le sang des citoyens", photos de François Hollande, Manuel Valls et Pierre Gattaz, président du Medef, à l'appui.

En 2014, la police avait compté 15.500 manifestants dans la capitale, la CGT 65.000. Mais l'année dernière, FO s'était jointe au défilé.

FO et CFDT de leur côté. En effet, en désaccord avec les mots d'ordre, ni FO ni la CFDT ne participent au défilé parisien. Le premier a battu le pavé dans la matinée, en concentrant ses revendications à Bordeaux. Quant au second, il rompt avec la tradition et accueille cette année les jeunes pour un "festival" à Paris.

Défilé 1er mai Rennes AFP

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Des défilés sous la pluie dans toute la France. Conducteurs de tramway et salariés d'Airbus en tête, les Toulousains ont défilé, chanté ou dansé sous des parapluies. "Le coeur y est encore!", a assuré Hélène, 52 ans, éducatrice spécialisée dans la ville rose. Bouquet de muguet dans une main et parapluie dans l'autre, 2.000 personnes se sont rassemblées à Lyon dans de nombreux cortèges (CGT, FSU mais aussi EELV, Parti de Gauche, Osons le féminisme, Solidaires, Lutte Ouvrière), en scandant les traditionnels "Travailleurs, travailleuses de tous les pays, unissons nous" mais en lançant aussi des attaques contre la loi Macron.

 A Marseille, 1.800 personnes selon la police, 10.000 selon les organisateurs ont marché dans le cortège CGT-FSU-Solidaires, derrière une banderole affichant "Non à l'austérité. Progrès social, paix, solidarité dans le monde entier". 

Bordeaux a vu défiler 2.000 personnes, Nantes 1.500 et Montpellier 1.200, Lille 600, selon des sources policières. A Strasbourg, ils étaient 1.100 selon la police, 2.000 selon les manifestants, à défiler pour dire "Non à l'austérité". D'autres manifestations se tenaient au même moment à Metz, Nancy, Colmar, Mulhouse et Vesoul.

A 13h, la police dénombrait 228 manifestations et rassemblements, avec près de 51.800 participants dans toute la France. La CGT, elle, parle 110.000 manifestants.

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