Placements : les banques informent mal

Combien coûte un investissement en bourse ? Les banques ne l'expliquent pas directement, selon une étude de l'AMF.
Combien coûte un investissement en bourse ? Les banques ne l'expliquent pas directement, selon une étude de l'AMF. © REUTERS
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avec AFP
Une étude de l'AMF montre qu'elles ne présentent jamais ou presque les frais aux clients.

Les banques arnaquent-elles leurs clients ? Difficile d'être aussi catégorique mais une étude de l'Autorité des marchés financiers (AMF) publiée mercredi met en lumière le manque d'informations sur les frais liés aux placements financiers.

Pour en arriver à cette conclusion, l'AMF a procédé à une série de visites mystères dans certains établissements de grands réseaux bancaires note que les frais n'ont été présentés au client que dans 4 cas sur 10, et que dans 9 cas sur 10 ils l'ont été de manière incomplète.

Moins cher sur Internet

Dans ce contexte, le gendarme boursier, qui remarque que les Français se détournent de plus en plus des actifs boursiers considérés comme trop risqués, a souhaité fournir des repères chiffrés aux épargnants.

Il ressort de cette étude que le coût d'un ordre d'achat d'actions est 40% moins cher par internet que par téléphone et deux fois moins cher via un site qu'auprès d'un chargé de clientèle travaillant dans une agence bancaire.

Sur internet, les frais pour un ordre de 5.000 euros sont de 0,50% (25 euros) si l'ordre est passé via le site d'une grande banque de réseau et de 0,28% (13,90 euros) si l'ordre est passé auprès d'un courtier en ligne.

Les droits de garde (frais de conservation et d'opérations sur les titres) versés par un client à sa banque sont de 0,77% (77 euros) pour un portefeuille boursier de 10.000 euros comprenant 10 types d'actions différentes et de 0,29% (145 euros) pour un portefeuille de 50.000 euros.

L'épargne des Français au plus haut

Cette étude s'inscrit dans l'observatoire de l'épargne lancé par l'AMF. Il est destiné à rassembler des données notamment sur les comptes financiers des ménages, les attentes des épargnants, les montants de collecte ou encore les pratiques de commercialisation des produits et services financiers.

Selon l'Insee, le taux d'épargne des Français a atteint au deuxième trimestre 2011 un niveau inégalé depuis les années 80, se chiffrant à 17,3% du revenu disponible, avant de reculer très légèrement à 16,8% au quatrième trimestre.