Philippe Martinez (CGT) dénonce le "chantage" de Total

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avec AFP , modifié à
"Si nos collègues veulent prendre en otage un outil industriel, il faut qu'on se pose la question de savoir si c'est là que nous devons investir", avait déclaré le PDG de Total. 

Le leader de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé mercredi le "chantage" de Total au lendemain de l'annonce par son PDG de son intention de "réviser sérieusement" les investissements prévus en France en raison du blocage de raffineries par des opposants à la loi travail.

"Des conditions de travail dignes de notre époque". "A chaque fois c'est le même chantage. Total est une entreprise qui est au bord de la faillite (...), des actionnaires qui vont bientôt être SDF", a ironisé le secrétaire général de la CGT sur France Inter. Mardi, Patrick Pouyanné, le PDG du groupe Total, a déclaré que le blocage total ou partiel de cinq raffineries allait conduire le groupe français à "réviser sérieusement" les plans d'investissements "dans l'ensemble de ses sites en France". "C'est scandaleux de prendre à chaque fois ce prétexte. Les salariés veulent des investissements, ils veulent des conditions de travail dignes de notre époque", a ajouté Philippe Martinez.

"Des risques que la mobilisation s'amplifie". Interrogé sur les conséquences des mouvements de grève annoncés dans les centrales jeudi et de possibles baisses de charges électriques, le numéro un de la CGT est resté prudent. "Il y a eu un appel à la grève, il va y avoir des assemblées générales comme ça se fait dans toutes les entreprises et nous verrons comment se développe" le mouvement, a-t-il dit. "Tant que le gouvernement refuse de discuter, il y a des risques que le mobilisation s'amplifie", a-t-il poursuivi. Les syndicats opposés à la loi El Khomri, la CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France jeudi pour réclamer le retrait du texte.