Pétrole : le baril de Brent tombe brièvement sous les 28 dollars après la levée des sanctions contre l'Iran

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La bourse de New York. Image d'illustration. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Suite à la levée des sanctions occidentales samedi, l'Iran va vendre ses importants stocks de pétrole, de quoi faire craindre une surabondance sur le marché. 

Le baril de Brent est tombé brièvement à un nouveau plus bas lundi, passant sous les 28 dollars en Asie sur fond de craintes d'une surabondance de l'offre après la levée de la plupart des sanctions occidentales contre l'Iran.

L'Iran de retour sur le marché. La fin des sanctions contre Téhéran permet au pays de reprendre ses exportations de brut. Mais la perspective d'un retour de l'Iran sur un marché pétrolier déjà saturé par une abondance de l'offre contribue à plomber les cours. Le Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mars a ainsi chuté lundi à 27,67 dollars avant de remonter au-dessus de 28 dollars. La dernière clôture du Brent sous les 28 dollars remonte à novembre 2003. Vers 2h45, le Brent se négociait en Asie 43 cents en dessous de son cours de clôture de vendredi, à 28,51 dollars. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait lui 35 cents, à 29,07 dollars.

Levée des sanctions. "Cette baisse est due à la levée des sanctions occidentales vis-à-vis de l'Iran. Le retour des exportations de brut iraniennes signifie que la situation de surabondance de l'offre va s'aggraver", a déclaré Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.

4e réserve de brut au monde. En application de l'accord historique conclu en juillet entre Téhéran et les grandes puissances, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a certifié samedi que l'Iran avait respecté ses obligations, ce qui a entraîné la levée des sanctions économiques et financières. Ces sanctions ont asphyxié l'économie de cette puissance régionale, membre de l'Opep qui dispose des quatrièmes réserves de brut au monde. "L'Iran a d'importants stocks de pétrole et les Iraniens vont vouloir proposer des offres attractives pour leurs clients", a expliqué Ric Spooner, analyste chez CMC Markets à Sydney.