"Pas de fermeture du site de Dunkerque"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Christian Estrosi a assuré que "le site industriel de Total ne fermera pas".

"Les conditions sont réunies pour un dialogue social constructif", a assuré le ministre de l’Industrie dimanche en fin d’après-midi, après avoir reçu le PDG du groupe Total, Christophe de Margerie. Selon Christian Estrosi, "Total s'engage à tout faire pour maintenir une activité industrielle permettant au port de Dunkerque et à leur sous-traitants actuels de conserver leur niveau d'activité et d'emploi".

"Monsieur de Margerie m'a confirmé qu'il n'y aurait aucune fermeture de raffinerie en France. Pour ce qui est de la raffinerie des Flandres, quel que soit le projet retenu, il n'y aura pas de fermeture de site industriel et il n'y aura donc aucun licenciement", a ajouté le ministre.

"Il n'est naturellement pas dans nos intentions de nous immiscer dans la stratégie de l'entreprise mais il est de notre devoir de veiller à ce qu'aucun salarié du site de Dunkerque, à l'intérieur de la raffinerie comme à l'extérieur, ne se retrouve sans emploi", a encore déclaré Christian Estrosi.

Les propos du ministre :

Protéger les salariés

Avant sa rencontre avec Christophe de Margerie, Christian Estrosi a déclaré sur France Inter qu'il allait s'assurer auprès de son interlocuteur "qu'à aucun moment nous ne mettrons en péril l'activité économique et sociale du bassin de Dunkerque, que nous garantirons l'emploi des salariés de Total et la non fermeture de la raffinerie".

Le 16 février, il avait souligné que le jour où Total apporterait son "projet de substitution pour les employés de Total et les sous-traitants du site", le gouvernement admettrait qu'il mette "fin à l'activité" de raffinage.

Grève illimitée

Le sort de la raffinerie de Dunkerque, menacée de fermeture, est à l'origine de la grève illimitée entamée dans les six raffineries françaises du groupe, qui pourrait, si elle durait, provoquer une pénurie de carburant.

Le 29 mars, date butoir

Total doit en principe annoncer officiellement le 29 mars ses décisions pour Dunkerque. Il a indiqué à plusieurs reprises qu'il garantirait à chacun des salariés, en grève depuis un mois, "un emploi" dans le groupe "correspondant à ses compétences", sans "aucun licenciement", et qu'il ferait "preuve de responsabilité à l'égard du port de Dunkerque et des entreprises sous-traitantes" (400 à 450 salariés).

Une réunion se poursuivait parallèlement au siège de Total entre la direction et les syndicats sur l'avenir des raffineries françaises.