Paris : des salariés de Vélib' en grève

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(Photo d'illustration.) © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces salariés protestent contre une décision de justice rejetant leur demande de transferts de contrats de travail chez Smovengo. 

Des salariés de Cyclocity, filiale de JCDecaux en charge des Vélib', sont en grève depuis mardi soir, protestant contre une décision de justice rejetant leur demande de transfert de contrats de travail chez Smovengo, repreneur du système de vélo en partage. "Là, il nous reste 40 jours de travail. Personne n'est capable de nous dire ce qui va nous arriver le 31 décembre", s'est inquiété jeudi, auprès de l'AFP, Fouad Lastate, délégué syndical CGT de Cyclocity.

Des instances représentatives de salariés de Cyclocity demandaient que Smovengo soit obligé de conserver tous les salariés aux mêmes conditions contractuelles. Mais le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé mardi qu'elles n'étaient pas compétentes pour revendiquer "en lieu et place des salariés, le transfert de leur contrat de travail", précisant que ce type de revendication est "un droit exclusivement attaché à la personne du salarié".

100 stations déconnectées. En réaction, "depuis mardi, plus personne ne travaille", a assuré Fouad Lastate. La direction de JCDecaux a indiqué qu'elle comptabilisait jeudi "une grande majorité de grévistes parmi tous les métiers d'exploitation" chez Cyclocity, et que le service Vélib' était "de fait perturbé (maintenance ...)." "On a déconnecté 100 stations Vélib" afin de faire pression sur la mairie de Paris (qui fait partie du syndicat mixte Vélib ayant attribué à Smovengo la reprise du vélo en partage) en lui faisant "perdre ses abonnés" Vélib, a précisé Fouad Lastate. 

Une soixantaine de salariés ont déjà occupé mardi soir le siège de Cyclocity à Cachan, dans l'Essonne pour bloquer le système de vélo en partage sur la capitale. Un comité d'entreprise extraordinaire est prévu jeudi après-midi. Les salariés Vélib' se sont vu proposer de poursuivre leur activité chez Smovengo, mais "sans les primes", le salaire mensuel brut était diminué de "300-400 euros" par rapport à ce qu'ils touchaient avant chez JCDecaux, a estimé Fouad Lastate, "alors que ça fait dix ans qu'on travaille".