Paris, cinquième ville à attirer le plus d’investisseurs au monde

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ATTRACTIVITÉ - La capitale française a perdu deux places mais reste en tête sur l’Europe continentale.

L’idée reçue selon laquelle il est compliqué de faire des affaires en France à cause de sa législation et de son système social a la vie dure. Pourtant, les investisseurs internationaux continuent de plébisciter l’agglomération parisienne pour leurs investissements*. Paris est en effet la cinquième ville à être la plus attirante pour y lancer des affaires, selon le dernier Observatoire des investissements internationaux dans les principales métropoles mondiales.

Paris passe de la 3e à la 5e place. La capitale française fait certes moins bien que dans le classement 2015, en passant de la troisième à la cinquième place, mais elle reste l’un des meilleurs endroits où investir, avec 126 projets recensés. "L’attractivité de Paris Ile-de-France se confirme avec une première place en Europe continentale et une cinquième place dans le monde", se félicitent les auteurs de cette étude annuelle réalisée pour le cabinet d’audit KPMG et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Un document qui permet au passage de voir que l’Hexagone reste très centralisé : l’agglomération francilienne a accaparé 52% des investissements réalisés en France.

En tête de ce classement, on trouve une nouvelle fois Londres, devant Shanghai et New York.

Des investissements en France pour quoi faire ? Les entreprises choisissent Paris pour différentes raisons, mais elles ont toutes en commun d’y investir pour créer des structures stratégiques. La capitale est ainsi la troisième ville à accueillir le plus de nouveaux centres de Recherche & Développement et la cinquième à attirer  des centres de design ou des quartiers généraux. En clair, la plupart des investisseurs ne choisissent pas Paris pour y installer une succursale mais plutôt pour en faire leur QG européen.

Des investissements en baisse partout. Si l’agglomération parisienne a perdu deux places au classement, elle n’est pas la seule à avoir attiré moins de projets : toutes les métropoles prises en compte sont concernées. En effet, le nombre d’investissements a reculé de 8,7% au niveau mondial en 2015. Et ce sont principalement les pays émergents qui en ont payé le prix, la baisse atteignant jusqu’à 20% pour l’Afrique et 21% pour la zone Amérique latine – Caraïbes. L'exemple le plus frappant est celui de Sao Paulo : alors que la capitale économique du Brésil avait attiré 169 investissements en 2015, leur nombre est passé à 90 en 2016.

Qui investit dans la métropole francilienne ? Ces sont principalement des Européens qui  décident de créer de l’activité en région parisienne, ils représentent 56% des investissements. L’Amérique du Nord est le deuxième investisseur à Paris, avec 33% des projets. Les investissements non occidentaux restent en revanche à des niveaux très faibles, ces derniers se concentrant surtout sur la zone asiatique.

* Attention, les investissements pris en compte ne concernent pas tous les flux d’argent : seuls les investissements internationaux surnommés "Greenfields" sont comptabilisés, c’est-à-dire ceux qui créent une activité nouvelle, une joint-venture ou développent une entreprise déjà existante. Les fusions, acquisitions et investissements purement spéculatifs ne sont pas pris en compte. Autre détail qui a son importance : il peut s’agir d’investissements déjà réalisés ou annoncés mais pas encore effectifs.