"Panama Papers" : Poutine, Messi, Almodóvar...ces personnalités citées dans l'enquête

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Chefs d'Etat, stars du cinéma ou du ballon rond...Les révélations sur le scandale de l'évasion fiscale des "Panama Papers" éclaboussent des personnalités de tous les milieux.

Hommes d'affaires, chefs d'Etat, hommes politiques, stars du cinéma ou du ballon rond... Les médias à l'origine de la révélation du scandale "Panama Papers", dont Le Monde et France 2, commencent à publier plusieurs noms de personnalités possédant ou ayant des liens étroits avec des personnes impliquées. D'autres noms seront égrainés dans les jours à venir. 

  • Les chefs d'Etat

Vladimir Poutine. Des amis d'enfance du président russe Vladimir Poutine auraient détourné jusqu'à 2 milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écran, selon l'ICIJ. "Des associés de Poutine ont falsifié des paiements, antidaté des documents et obtenu de l'influence occulte auprès des médias et de l'industrie automobile russes", explique le consortium sur son site Internet.

Bachar al-Assad. Sur France Inter lundi matin, le directeur du journal Le Monde, Jérôme Fenoglio, a révélé que le président syrien Bachar al-Assad est lui aussi impliqué. Son cousin Rami Makhlouf, le grand argentier du régime, a "protégé une immense fortune" en créant des comptes "offshores" avec Mossack Fonseca, "alors qu'il était visé par des sanctions américaines".

Les présidents mexicain et argentin. Le président argentin Mauricio Macri, qui a été membre du directoire d'une société offshore enregistrée au Bahamas, selon le quotidien argentin La Nacion, n'a "jamais eu de participation au capital de cette société", a assuré dimanche le gouvernement argentin, précisant que Mauricio Macri avait seulement été "directeur occasionnel" de cette société. Des proches du président mexicain Enrique Peña Nieto sont également mentionnés.

Le Premier ministre islandais. "Je n'ai jamais caché d'avoirs", a de son côté affirmé le Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, soupçonné d'avoir dissimulé des millions de dollars aux Iles vierges britanniques. 

Le président chinois. Des sociétés liées à la famille du président chinois Xi Jinping, qui affiche volontiers sa détermination à combattre la corruption, apparaissent également dans les documents révélés dimanche, tout comme le président ukrainien Petro Porochenko.

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David Cameron. Le Premier ministre britannique David Cameron était dans une moindre mesure sous pression de la presse, son père Ian ayant dirigé un fonds d'investissement basé aux Bahamas dont les profits ont échappé au fisc britannique grâce à un montage via Mossack Fonseca.

  • Des politiciens ou hommes d'affaires français

Jérôme Cahuzac. L'ancien ministre du Budget est aussi épinglé, après avoir été (déjà) au cœur du scandale pour avoir dissimulé un compte en Suisse.

Patrick Balkany. Le député-maire LR de Levallois est lui aussi cité dans les documents analysés par les journalistes.

Patrick Drahi. Le nom de l'homme d'affaires français, qui détient le groupe Altice, est lui aussi cité. Le magazine Cash Investigation promet des révélations, mardi soir, à son sujet. De son côté, le groupe Altice a affirmé dans un communiqué avoir recouru "à une société panaméenne, entre novembre 2008 et décembre 2010, société dans laquelle ni M. Patrick Drahi ni le groupe Altice n’ont jamais détenu, directement ou indirectement, de participation".

Des proches de marine Le Pen. Selon des informations du Monde révélées mardi, des proches de la dirigeante frontiste se seraient servis du système offshore pour faire sortir plusieurs milliers d’euros de France. Le quotidien ajoute que Jean-Marie Le Pen aurait pu dissimuler une fortune notamment via une société cachée aux îles Vierges britanniques.

  • Des stars du cinéma

Jackie Chan. L'acteur hongkongais Jackie Chan a possédé au moins six sociétés "offshore" établies par Mossack Fonseca. Comme pour la plupart des personnalités impliquées, "rien ne prouve que Jackie Chan les a utilisées à des fins non appropriées", précise toutefois l'ICIJ.

Pedro Almodóvar. Le nom du réalisateur espagnol est lui aussi cité dans les documents remis aux journalistes internationaux.

  • Des sportifs

Quatre des seize dirigeants de la fédération internationale auraient utilisé des sociétés offshore créées par Mossack Fonseca. 

Lionel Messi. Les documents du cabinet d'avocats font aussi apparaître les noms d'une vingtaine de joueurs vedettes, évoluant notamment à Barcelone, au Real Madrid ou encore au Manchester United. Parmi eux, le multiple ballon d'or Lionel Messi. "La société panaméenne évoquée par ces informations est complètement inactive et n'a jamais eu de fonds", assure-t-il dans un communiqué diffusé lundi alors que le parquet en Espagne annonçait l'ouverture d'une enquête sur les "Panama papers".

Michel Platini. Le Français aurait lui eu recours aux services du même cabinet d'avocats en 2007, l'année où il été désigné président de l'UEFA, pour administrer une société au Panama. Dans un communiqué, il a renvoyé vers "l'administration fiscale suisse, pays dont il est résident fiscal depuis 2007". 

Outre le football, d'autres sports comme le hockey et le golf sont également concernés, ajoute l'ICIJ.

Clarence Seedorf. Cet ancien joueur de l'Ajax d'Amsterdam, du Real Madrid et de l'AC Milan, aurait conclu en 2005 un accord de parrainage avec un bijoutier italien pour son équipe de course à moteurs. Mais ce contrat aurait ensuite été revendu à plusieurs reprises via des sociétés offshore, assure le quotidien Trouw, partenaire du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), qui a coordonné cette opération mettant en lumière un vaste système d'évasion fiscale. Et le journal de s'interroger : Clarence Seedorf a-t-il été victime de ses associés ou a-t-il profité de ce montage?

Des centaines de Néerlandais auraient fondé des sociétés dans des paradis fiscaux via le Panama.

  • Les établissements

La Société Générale. La banque française Société Générale fait partie des cinq banques qui ont créé le plus grand nombre de sociétés offshore par l'intermédiaire du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, a détaillé mardi le quotidien Le Monde, après analyse des données "Panama Papers". "Au total, elle compte à son actif 979 sociétés, derrière la britannique HSBC (2.300 sociétés), les suisses UBS (1.100 sociétés) et Credit Suisse (1.105 sociétés)", selon le journal, qui précise que "deux-tiers de ces entités offshore ont été créées par SG Bank and Trust Luxembourg".