Ouest-France essuie ses premières pertes

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avec AFP

Ouest-France a essuyé l'an dernier la première perte de son histoire, avec un résultat d'exploitation négatif de cinq millions d'euros, dû à un recul des recettes publicitaires tandis que la diffusion restait stable, a-t-on appris mardi auprès de la direction du premier quotidien français.

"On est dans une situation très délicate comme tout le monde à cause de la crise, mais on a des atouts pour continuer à investir", a déclaré à l'AFP un responsable du quotidien breton, expliquant que le journal comptait à l'avenir se développer autant dans sa version imprimée qu'en version électronique.

Avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 330 millions d'euros, le journal fondé en 1944 a enregistré l'an dernier une baisse de 3,5% de ses recettes publicitaires, une baisse due principalement au recul des campagnes de publicité nationales, tandis que la publicité locale restait stable, selon la direction. Le journal a subi l'impact de l'augmentation de sa masse salariale et des coûts de l'énergie.

A 80 centimes le numéro, le prix du journal est fixé à un niveau "résolument bas", mais ses dirigeants savent qu'ils devront à terme l'augmenter. "On utilise ce levier le moins souvent possible car cela peut se traduire par un abandon du journal par les lecteurs. On manie ça avec beaucoup de prudence", a commenté le responsable, ajoutant qu'une hausse du prix de vente n'était "ni programmée dans le temps ni dans son montant".