Où l'Etat va trouver trois milliards pour renflouer EDF ?

Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, en discussions avec le ministre de l'Économie Emmanuel Macron.
Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, en discussions avec le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. © ERIC PIERMONT / AFP
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Emmanuel Duteil et A.D
Après Areva, l'Etat va mettre la main au portefeuille pour renflouer EDF, l'autre pilier du nucléaire français.

Alors qu'EDF subit la forte baisse des prix de l'électricité en Europe et doit financer à moyen terme une batterie d'investissements colossaux, il entreprend une série de mesures qui visent à "lui permettre de poursuivre son développement stratégique" d'ici 2030, a indiqué le groupe vendredi à l'issue d'un conseil d'administration. EDF a annoncé son intention de lancer d'ici la fin de l'année une augmentation de capital d'environ 4 milliards d'euros. L'État entend y participer à hauteur de 3 milliards, ont annoncé vendredi Michel Sapin et Emmanuel Macron dans un communiqué. 

60 milliards dans 13 sociétés. Mais où trouver une telle somme ? La première piste de l'Etat consiste à vendre des participations dans des entreprises où il est déjà actionnaire. L'Etat détient 60 milliards d'euros dans 13 sociétés cotées en Bourse, comme Aéroports de Paris, Airbus, Renault ou encore Orange. Petit avantage, la Bourse est légèrement remontée ces dernières semaines, ce qui offre un peu plus de marge de manœuvre. La France devrait donc vendre pour deux milliard d'euros cette année pour aider au désendettement.

Toutes les actions ne sont pas vendables. Seulement, l'Etat doit également supporter Areva, a priori dès le début de 2017. Qui plus est, la solution n'est pas parfaite puisque toutes les actions ne sont pas vendables. Par exemple, pour descendre en capital d'Aéroports de Paris, il faudrait changer la loi. Il devrait en revanche y avoir plus de possibilités pour des entreprises comme Safran (aéronautique, astronautique, défense et sécurité), Renault ou PSA. La facture s'annonce lourde.