Nissan : Carlos Ghosn en retrait pour mieux piloter l'alliance avec Renault

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Le PDG de Nissan, Carlos Ghosn, doit se mettre en retrait de la direction exécutive. © DAVID BECKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme fort de Nissan doit se mettre en retrait de la direction exécutive du groupe. Il reste néanmoins président du conseil d'administration. 

Passage de relais chez géant japonnais. Le constructeur d'automobiles Nissan a annoncé jeudi matin promouvoir Hiroto Saikawa, qui codirigeait déjà l'entreprise avec Carlos Ghosn, au poste de patron exécutif. De son côté, l'entrepreneur franco-libano-brésilien a décidé de se mettre en retrait pour se concentrer davantage sur l'alliance avec Renault, qu'il ambitionne de porter au sommet de l'industrie automobile mondiale. Il reste néanmoins président du conseil d'administration du groupe. 

Une page se tourne. Nissan justifie ce changement, qui sera effectif le 1er avril, par l'évolution de l'alliance Renault-Nissan, qui s'est élargie récemment avec l'entrée de Mitsubishi Motors portée par Carlos Ghosn. A la tête du groupe depuis 2001, ce dernier doit présider les conseils d'administration des trois firmes et assumer le rôle de PDG exécutif de Renault et Nissan jusqu'au passage de témoin. Chez Nissan, Hiroto Saikawa, qui fait carrière dans le groupe depuis 1977, était co-PDG exécutif, ce depuis que Mitsubishi Motors avait rejoint Renault-Nissan. Il occupera désormais seul ce poste sous le contrôle du président du conseil d'administration Ghosn. 

Un changement pas "lié à un problème de santé." "En tant que président du conseil d'administration, je vais continuer de superviser et guider l'entreprise, à la fois de façon indépendante et au sein de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors", a justifié Carlos Ghosn, cité dans un communiqué. "Ce changement programmé va me permettre de consacrer plus de temps et d'énergie pour gérer l'évolution stratégique et opérationnelle de l'alliance ainsi que son expansion", a-t-il encore affirmé. De son côté, un porte-parole a indiqué que "ce mouvement n'est aucunement lié à un quelconque problème de santé."