Neo Sécurité en cessation de paiement

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avec AFP

Le numéro deux français de la sécurité, Neo Sécurité, s'est déclaré mardi en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. "Le compte à rebours est lancé", a estimé un porte-parole du groupe qui emploie quelque 5.000 salariés. Vu le nombre d'emplois en jeu, si la faillite ne peut être évitée, "cela va être la plus grosse du quinquennat", a-t-il souligné avant d'ajouter : "on ne demande pas le monde, on demande juste un prêt relais de 15 millions d'euros".

La société avait été constituée en mars 2009 lorsque Jean-Michel Houry, un ancien dirigeant de la Brink's aujourd'hui patron du groupe dont il possède 30%, et d'autres cadres, avaient repris les activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S. La restructuration envisagée au moment de la reprise ayant pris du retard, Neo Sécurité avait été placé en procédure de sauvegarde en mars 2011. Les difficultés du groupe ont été aggravées par le renoncement du fonds d'investissement IPE, qui devait apporter 25 millions d'euros en deux étapes en échange de 70% du capital. Le repreneur a préféré jeter l'éponge début avril, après un examen approfondi des comptes, estimant que le besoin réel de financement de la société était en fait plus proche de 40 millions.