Molex France, c’est fini

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La liquidation judiciaire des activités françaises du groupe a été prononcée jeudi par la justice.

C’est une page qui se tourne pour Molex Automotive SARL, filiale française du groupe américain Molex. Comme l’avait demandé l’équipementier, le tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire des activités françaises du groupe. Concrètement, le jugement prend acte de la fermeture de l’usine de Villemur-sur-Tarn, qui a arrêté sa production en septembre 2009.

"C'est dégueulasse"

A l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, rien n’est réglé pour autant. 200 salariés sont restés sans emploi depuis la fermeture du site. Pire, l’entreprise américaine a annoncé récemment l'arrêt du paiement des indemnités de congés de reclassement dues à 19 des 283 salariés concernés par le plan social de septembre 2009, en réponse à l’action engagée devant les prud'hommes par d'anciens salariés de l'usine. Près de 200 salariés contestent en effet leur licenciement économique et réclament 25 millions d'euros d’indemnités.

Des congés de reclassement litigieux

L’annonce de la liquidation judiciaire révolte les anciens salariés de Villemur. "C'est dégueulasse. L'entreprise licencie, le groupe se débrouille pour mettre l'entreprise sur la paille, la liquidation judiciaire est prononcée, et ce sont les collectivités qui paient. C'est inacceptable et lamentable", s'est indigné un ancien délégué CGT de Molex-Villemur, Guy Pavanla.

"Maintenant, il faut que l'Etat fasse en sorte que Molex assume ses obligations", a déclaré l'avocat des salariés, Me Jean-Marc Denjean, assurant que la procédure aux prud'hommes était maintenue.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, s'est engagé jeudi à ce que les congés de reclassement litigieux soient pris en charge par l’Etat. Il entend aussi agir dans le cadre de la procédure de liquidation pour faire poursuivre Molex. Reste à savoir si une telle action a une chance d'aboutir. La direction de Molex se dit prête à discuter, mais à la condition que les salariés retirent leur plainte aux prud'hommes.