"Meal Canteen", cette appli anti-gaspi qui bouscule la restauration collective

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Anaïs Huet , modifié à
En cette journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, Raphaëlle Duchemin a choisi de mettre en lumière dans "La France bouge" une jeune entreprise qui veut prévenir ce gâchis en restauration collective.
LA FRANCE BOUGE

Lutter contre le gaspillage alimentaire, c'est conjuguer à la fois le curatif et le préventif. Et c'est sur ce second aspect que Denis Olivier a choisi de se focaliser, en fondant Meal Canteen, une application anti-gaspi à destination de la restauration collective. Son concept, qui bénéficie d'un beau succès depuis sa création en janvier, a été mis en lumière dans La France bouge, mardi sur Europe 1.

Comment ça marche ?

L'application Meal Canteen permet aux restaurants collectifs de connaître à l'avance l'affluence et les plats choisis par les convives via un système de réservation sur le smartphone ou l'ordinateur. Ainsi, ne va sortir des cuisines que ce qui sera réellement consommer dans les selfs.

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Les "plus" de cette appli

Pour emmener les convives vers ce nouvel usage, Meal Canteen leur fournit un certain nombre d'informations qu'ils ne trouveraient habituellement pas dans un self normal : la valeur calorique des aliments, l'information nutritionnelle Nutriscore, les allergènes, etc.

Les clients sont aussi invités à noter leurs repas, afin de permettre aux cuisines de s'améliorer et de se renouveler si besoin.

Au-delà du bénéfice sur le gaspillage alimentaire, l'application permet aussi de réduire la file d'attente à la cantine grâce aux choix prédéfinis la veille. Par ailleurs, "elle assure, du premier au dernier convive de bien avoir les mêmes offres, alors que précédemment, les retardataires n'avaient plus de choix et déjeunaient par défaut, ce qui augmentait le risque de gaspillage dans l'assiette", précise Denis Olivier.

>> De 13h à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Les acteurs de Plus belle la vie l'utilisent

Les premiers utilisateurs de l'application sont les gendarmes, mais aussi les collèges et les lycées, ou encore les restaurants municipaux de Saint-Etienne et de la métropole de Lyon. Pour la petite anecdote, les techniciens et les comédiens de la série de France 3 Plus belle la vie utilisent quotidiennement l'application sur le tournage.

Quel modèle économique ?

"Le modèle économique se veut vertueux et solidaire", assure Denis Olivier. "Nous nous rémunérons sur l'économie réalisée par les cuisines. L'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a défini que la perte par plateau repas est de 68 centimes, ce qui représente 2,7 milliards de dépenses inutiles sur les 4 milliards de repas servis chaque année en France. Nous partageons cette économie en prenant 33 centimes par commande, et en laissant 35 centimes aux cuisines, pour leur permettre d'augmenter leur budget pour financer par exemple le circuit court et bio sans surcoût pour les convives."