Marché de l'art : la France n'a plus la cote

Fiac Paris 2017 1280
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Daniel Fortin, rédacteur en Chef du journal Les Echos
Alors que s'ouvre la Foire internationale de l'art contemporain à Paris, les galeristes français font grise mine, assurant que notre pays a perdu son prestige sur le marché mondial de l'art contemporain.
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La chute est assez spectaculaire. Si la France était encore le numéro un mondial du marché de l'art dans les années 1960, elle ne représente plus aujourd'hui que 5 à 6% des transactions mondiales, loin derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Chine. La Fiac de Paris, qui s'est ouverte jeudi, illustre parfaitement cette perte d'influence, les galeristes français étant souvent relégués au second plan face aux exposants étrangers.

Entrer dans le star-système pour exister. Le marché de l'art s'est mondialisé, il est devenu davantage affaire de spéculation que de goût, et dans un monde où les artistes doivent adopter les codes du star-système pour exister et se vendre, la France n'a pas su ou n'a pas voulu jouer ce jeu, mettant peu en valeur ses artistes contemporains dans les grands musées français.

 

Le soutien du gouvernement. Le premier Français dans le classement mondial des ventes aux enchères est le peintre Robert Combas, selon l'entreprise de cotation Artprice, mais il n'est qu'à la 106ème place. La ministre de la Culture François Nyssens s'est émue récemment de cette situation. Elle a promis de soutenir davantage les artistes français, qui en ont surement besoin.