Manipulations de taux : l'UE met à l'amende le Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan

Le crédit Agricole se serait entendu avec trois autres banques sur des taux d'intérêts
Le crédit Agricole se serait entendu avec trois autres banques sur des taux d'intérêts © ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les trois banques ont été condamnées à une amende de 485 millions d'euros par la commission européenne.

La Commission européenne a annoncé mercredi mettre à l'amende, pour près d'un demi-milliard d'euros, le Crédit Agricole, la banque britannique HSBC et l'américaine JPMorgan pour avoir participé à une entente de manipulation de taux d'intérêts.

Violation des règles de la concurrence. "La Commission européenne a infligé une amende de 485 millions d'euros au Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan Chase pour avoir participé à une entente sur les taux d'intérêts en euro", selon un communiqué de l'exécutif européen. "Les banques se sont entendues sur les éléments de fixation des taux d'intérêts en euro et ont échangé des informations sensibles enfreignant ainsi les règles de la concurrence de l'UE", ajoute la Commission.

Une enquête depuis 2013. Ces trois banques avaient décidé de ne pas accepter une décision de l'exécutif européen en décembre 2013 dans la même affaire, contrairement à leurs concurrentes Barclays, Deutsche Bank, RBS et Société Générale. Et donc contrairement à leurs quatre rivales, le Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan étaient toujours sous le coup de l'enquête de la Commission.

La Société générale déjà touchée par une amende. En décembre 2013, la française Société générale, l'allemande Deutsche Bank et la britannique RBS s'étaient vu infliger des amendes, tandis que la britannique Barclays avait bénéficié d'une immunité et échappé à toute sanction pour avoir révélé l'existence de l'entente à la Commission.

Deux banques vont faire appel. Le Crédit agricole a d'ores et déja annoncé qu'il allait faire appel de la sanction européenne bien que cette amende, d'un montant de près de 115 millions d'euros, n'aura pas d'impact sur les comptes du groupe bancaire en raison des provisions déjà constituées, a précisé l'entreprise.

La banque américaine JPMorgan Chase va également faire appel de l'amende de 337 millions d'euros qui lui a été adressée. "Nous n'avons commis aucune malversation liée au taux d'intérêt de référence Euribor", a indiqué à l'AFP Jennifer Zuccarelli, porte-parole. "Nous allons continuer à nous défendre énergiquement contre ces allégations, en l'occurrence via de probables appels devant les tribunaux européens".