L'usine Lactalis de Craon ré-autorisée à commercialiser son lait : "une bonne nouvelle pour les producteurs", se réjouit la FNSEA

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François Geffrier, édité par Romain David , modifié à
Interrogée dans la matinale de Nikos Aliagas sur Europe 1, la présidente de la FNSEA salut une décision favorable à un secteur largement en crise.

Elle est devenue l'une des usines les plus controversées de France. La laiterie Lactalis de Craon a reçu la validation des autorités pour reprendre la vente de poudre de lait infantile, après des mois de suspension pour cause sanitaire, suite au scandale du lait contaminé aux salmonelles. Le préfet de Mayenne et le ministère de l'Agriculture ont donné mardi leur feu vert à cette recommercialisation, alors que le site lui-même avait été autorisé à reprendre sa production en juillet.

"Toutes les procédures ont été vérifiées". Cette décision a tout particulièrement soulagé la présidente du syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert. "C'est une bonne nouvelle pour les producteurs de lait de la très grande région ouest livrant Lactalis. Il y avait une crainte de perte de l'usine et du volume collecté", explique-t-elle à Europe 1. "Toutes les procédures ont été vérifiées, tant cette question du lait est sensible. Tant mieux si cette usine rouvre", salue-t-elle. "Nous souhaitons rencontrer les dirigeants pour voir avec eux quels sont leurs projets de développement", ajoute la syndicaliste.

Contrôler les contrôles. Alors que 36 bébés avaient été atteints de salmonellose à la fin de l'année 2017 après avoir bu du lait infantile des marques Picot et Milumel, un rapport parlementaire rendu en juillet a conclu que les auto-contrôles pratiqués par les industriels n'étaient pas suffisants pour éviter ce type de drame. "Les auto-contrôles existent dans toutes les entreprises, même dans les nôtres. Mais il y a aussi des contrôles externes pour Lactalis", rappelle pourtant Christiane Lambert.  

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"Je crois que des enseignements ont été tirés de ce qui s'est passé : les auto-contrôles ne suffisent pas", souligne-t-elle. "Il y a des contrôles internes, mais plus il y a de contrôles internes, plus on sécurise pour que les contrôles externes soient bons, fiables, et qu'ainsi on puisse ne plus avoir d'accident industriel comme il y a eu", conclut la présidente de la FNSEA.