Louis Gallois réclame de la croissance

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INTERVIEW E1 - Le commissaire à l'investissement a érigé cette question en "priorité".

Face à la morosité économique actuelle en France et en Europe, Louis Gallois a des idées. Le commissaire général à l'investissement les a détaillées dimanche matin lors du Grand rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France. Les voici.

"Desserrer les calendriers". Louis Gallois n'est pas partisan d'un retour urgent à l'équilibre. "Il faut desserrer les calendriers" imposés aux pays, juge-t-il. "C'est ce que les Hollandais ont demandé, ce que le Fonds monétaire international a demandé à la Grande-Bretagne, c'est ce que les Espagnols vont demander parce qu'ils ne tiendront pas leurs objectifs".

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Une Banque centrale plus souple. Le commissaire général à l'investissement aimerait voir une "Banque centrale européenne plus accommodante. Plusieurs banques centrales le font - le Japon, les Etats-Unis -, est-ce que la BCE ne pourrait pas être plus accommodante, c'est à dire mettre plus de liquidités dans l'économie ?", s'est-il interrogé.

Demander plus aux pays excédentaires. Pour se relancer, l'Europe doit s'appuyer sur les pays solides, estime Louis Gallois. "Il faut que les pays européens qui sont excédentaires augmentent encore plus leur croissance, comme l'Allemagne qui en a le potentiel, pour tirer l'Europe", a-t-il précisé. Louis Gallois "pense qu'on a besoin de ces trois moyens" dans des proportions différentes.

"Une question européenne". Evidemment, assure-t-il, "c'est une question européenne. Seule, la France n'a pas les moyens de relancer la croissance", a-t-il ajouté, estimant qu'il était assez urgent d'agir puisque "ça ne se fera pas en huit jours".

"Personne n'est à l'abri". En attendant, Louis Gallois déplore le "drame que créé le chômage". "Le chômage taraude la société française, il tire les gens vers le bas, inquiète, préoccupe. Et personne n'est vraiment à l'abri de ce mal",  a-t-il commenté, tout en regrettant le pessimisme ambiant des Français. "Nous sommes le pays le plus pessimiste du monde. L'Espagne ou l'Italie connaissent des situations pire que la France, mais ils ne sont pas pour autant aussi pessimiste", a-t-il conclu.