L'OFCE prévoit une croissance moyenne de 1,6% jusqu'en 2022

Une croissance autour de 1,6% permettrait à Bercy de travailler à la réduction de la dette publique.
Une croissance autour de 1,6% permettrait à Bercy de travailler à la réduction de la dette publique. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Ce niveau de croissance permettrait de ramener le taux de chômage sous les 8% tout en diminuant la dette publique.

La croissance devrait atteindre 1,6% en moyenne en France lors du prochain quinquennat, selon les estimations publiées mardi par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce niveau devrait permettre au chômage et à la dette publique de refluer progressivement.

Ces hypothèses sont issues d'un scénario "à environnement inchangé", a toutefois prévenu lors d'une conférence de presse Xavier Ragot, président de l'institut de recherche, insistant sur "l'incertitude liée à la présidentielle". "Cela ne présage pas des politiques qui seront menées", a-t-il insisté.

Le chômage à 7,8% en 2022. Dans ce scénario central, la croissance devrait atteindre 1,5% cette année, soit un niveau conforme au chiffre attendu par le gouvernement. Elle redescendrait ensuite à 1,4% en 2018, avant de repasser à 1,5% en 2019 puis 1,7% en 2020 et 2021 - soit "un niveau proche de 1,6%" en moyenne sur l'ensemble du quinquennat, note l'OFCE.

Dans ces conditions, "le chômage devrait se résorber petit à petit", selon Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l'institut. Le taux de chômage tomberait ainsi à 9,4% en 2017 puis 9,2% en 2018, pour finalement atteindre 7,8% en 2022.

Réduction progressive de la dette. L'inflation se rapprocherait pour sa part d'un rythme de 2%, fixé comme cible par la banque centrale européenne, sans toutefois dépasser ce cap. "Il n'y a pas actuellement de risque d'emballement, comme il n'y a pas de risque déflationniste", a souligné Éric Heyer.

La dette publique devrait quant à elle légèrement se réduire, à la faveur de cette légère embellie économique, tout en restant à des niveaux élevés. Elle atteindrait ainsi 95,9% cette année (après 96% en 2016), puis 95,5% l'an prochain, 94,4% en 2019 et enfin 89,5% en 2022.