"L'innovation se fait dans nos bouquets", explique le président d'Emova

Le monde de la fleur reste un domaine où l'innovation se fait rare et où de nouvelles fleurs sont rarement découvertes.
Le monde de la fleur reste un domaine où l'innovation se fait rare et où de nouvelles fleurs sont rarement découvertes. © PATRICK LIN / AFP
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Invité d' "ÉcoSystème", Laurent Pfeiffer, président d'Emova, qui possède notamment Monceau Fleurs, explique les nouvelles tendances florales et le défi de la vente sur Internet. 

Les beaux jours reviennent et avec eux, le retour des fleurs et des bouquets à offrir. Au micro d'Europe 1, Laurent Pfeiffer, président d'Emova (pour "émotions, mouvements et valeurs", ndlr), qui possède Monceau Fleurs, explique les nouvelles tendances florales et le défi de la vente de fleurs sur Internet.

Digitaliser le monde de la fleur. "On réfléchit depuis longtemps à digitaliser notre monde", explique Laurent Pfeiffer. Le web ? "Ce n'est pas une concurrence qui nous fait peur", explique-t-il. "Entre 1 et 3 % de nos ventes se font par Internet", ajoute le patron, précisant toutefois qu'Au nom de la Rose, l'une des ses autres chaînes de magasins, réalise entre 20 à 25 % de ses ventes via Internet. Toutefois, la vente de fleurs reste associée à celle du service : "Et quand il y a cela avec Internet, la vente digitale a de la valeur".

La rose et l'orchidée en top des ventes. Le monde de la fleur reste un domaine où l'innovation se fait rare et où de nouvelles espèces sont rarement découvertes. "Il existe tout de même près de 800 types de roses", nuance Laurent Pfeiffer. "L'innovation se fait dans nos bouquets", précise-t-il, "avec à peu près 300 références de fleurs dans nos magasins".

La fleur star ? "C'est la rose", sourit-il, avec 45 millions de tiges vendues par an en provenance de pays africains et de l'Équateur. L'orchidée arrive juste derrière. Il s'écoule généralement trois jours, entre la période de coupe et l'arrivée de la fleur en magasin. "Ce court laps de temps est capital car la fleur est un produit périssable", explique Laurent Pfeiffer. Une fois en boutique, le produit y reste entre 14 à 18 heures, "de façon à ce qu'il puisse tenir une dizaine de jours chez le client".

Quatre marques pour quatre clientèles. La fleur se personnalise et le groupe Emova possède ainsi quatre marques de magasins de fleurs, chacun s'adressant à un type de clientèle précis. "Monceau, c'est l'élégance à la française", précise Laurent Pfeiffer. "Rapid'Flore se trouve davantage en province", explique-t-il, "vous y allez comme si vous alliez acheter une baguette de pain à côté". Happy s'adresse "aux plus jeunesé, avec des produits aux packaging travaillés. "Actuellement, chez Happy, vous achetez des fleurs accrochées sur un cintre, comme dans la mode", détaille Laurent Pfeiffer. Enfin, arrive Au nom de la Rose, "si vous être très romantique", sourit le chef d'entreprise.