L'Ile-de-France lance une opération séduction pour reconquérir les touristes chinois

les demandes de visas émanant de la Chine ont baissé de 30% après les attentats de novembre.
les demandes de visas émanant de la Chine ont baissé de 30% après les attentats de novembre. © MIGUEL MEDINA / AFP
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A.D et Théo Maneval , modifié à
Depuis les attentats, le nombre de visiteurs chinois a chuté de près de 30%. Une perte économique conséquente qui a poussé la Région Ile-de-France à réagir.

Tout faire pour que les touristes chinois reviennent à Paris. C'était le leitmotiv de la Région Ile-de-France qui reçoit ce mercredi une délégation de cinquante représentants des plus grosses agences de voyage chinoises. Après une année marquée par les attentats, les demandes de visas de tourisme ont baissé de plus de 30% ces dernières semaines.

Marqués par les attentats. L'enjeu est de taille, car il est financier. Les touristes chinois sont les plus dépensiers, juste après les Japonais, avec une enveloppe de 200 euros par jour et par personne. Mais dans l'immédiat, la peur est encore présente, les Chinois restent marqués par les images des attentas diffusées à la télé. "On a vu beaucoup de choses horribles, des choses qui n'étaient jamais arrivées ici. Les gens se disent qu'ils vont laisser passer un an ou que pour le même budget, ils vont aller ailleurs", témoigne l'une des membres de la délégation.

Dispositifs de sécurité. La Région Île-de-France a donc sorti les gros moyens pour son opération séduction : hôtel cinq étoiles, visite privée des Galeries Lafayette et soirée au cabaret. Sans oublier un passage d'1h30 à la préfecture de police pour parler de sécurité. C'était déjà le maître mot de David Douillet, vice-président de Région en charge du tourisme : "Nous avons voté des dispositifs qui nous permettent de financer des portiques comme dans les aéroports, notamment aux entrées de salles de spectacle, dans les gares. On met en place un projet de plus de 250 agents : contrôleurs, professionnels de la sécurité", détaillait-il en précisant que le tourisme est la première industrie francilienne.