Les vœux "de lutte" 2013 de Florange

Le syndicaliste adresse ses voeux dans une vidéo.
Le syndicaliste adresse ses voeux dans une vidéo. © Capture Mediapart
  • Copié
Charles Carrasco avec AFP
VIDEO - Le syndicaliste Edouard Martin trouve "incongru" de fermer l'usine ArcelorMittal.

Le message commence, comme les vœux présidentiels, avec la Marseillaise. Sauf que rapidement, l'image se brouille, l'Elysée disparaît et l'usine d'ArcelorMittal entre dans le cadre. Dans une vidéo, qui tourne en dérision le traditionnel exercice de style du chef de l'Etat, Edouard Martin, le délégué CFDT de l'usine de Florange en Moselle, a appelé ses concitoyens à se battre contre "un système qui s'autodétruit".

Des vœux placés sous le signe de la lutte pour le maintien des hauts-fourneaux :

Les vœux de lutte d'Edouard Martinpar Mediapart

Dans cette vidéo tournée devant les hauts fourneaux et postée lundi sur le site Mediapart, le syndicaliste, au bord de la fenêtre et accompagné par les drapeaux de la France et de l'Europe, a exprimé son seul souhait pour 2013 : "ne vous taisez pas, combattez, luttez, ne laissez pas faire cette classe dominante qui essaie de nous mettre à terre".

>>> A lire : INTERVIEW : Edouard Martin : "il n'est pas trop tard"

La "finance internationale" dans le viseur 

08.12.Florange.ArcelorMittal.siderurgie.Reuters.930.620

© REUTERS

La figure de la contestation des plans sociaux dénonce les ravages d'une finance internationale fonctionnant, selon lui, à l'encontre de l'intérêt général. Il faut "arrêter de servir le système qui se détruit, nous détruit, qui s'autodétruit, (celui de) la finance internationale. C'est contre tout cela que nous essayons de nous battre", a-t-il clamé.

>>> A lire : Florange et les promesses de Hollande

Edouard Martin a répété qu'il lui semblait "incongru de fermer une usine qui produit les meilleurs aciers au monde, qui est compétitive, qui fait des bénéfices quand l'économie va mieux". En conclusion de sa courte intervention, le responsable syndical a exhorté les Français à montrer "qu'un autre modèle est possible", exprimant sa conviction que "la finance internationale ne passera pas au détriment de l'intérêt des citoyens que nous sommes".

 >>> A lire aussi : En 2013, le pape s'attaque au capitalisme