Les sociétés d'autoroute ne sont pas si gourmandes que ça

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Emmanuel Duteil et Noémi Marois , modifié à
TRANSPORTS - Accusés par l'Autorité de la concurrence de s'engraisser outrageusement, les concessionnaires réaliseraient finalement des profits plus modestes.

Alors qu'un rapport de l'Autorité de la concurrence a dénoncé en septembre dernier les profits record des sociétés d'autoroute, le scandale ne serait pas si important, selon des députés qui travaillent sur le sujet. Au 1er février, les tarifs des péages ont été gelés et le gouvernement se prépare à renégocier ses contrats avec les concessionnaires.

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7 à 8% de rentabilité. Au lieu des 20% à 24% de rentabilité annoncés par l'Autorité de la concurrence, les sociétés d'autoroute ne feraient en fait des bénéfices que de 7 à 8% selon les dires de deux députés. Un sénateur rapporte que la confusion entre bénéfices et profits explique l'erreur d'interprétation qui a pu être faite par le gouvernement. 

Le rapport de l'Autorité de la concurrence a pourtant été lourd de conséquences. Il est en effet à l'origine de la volonté du gouvernement de renégocier les contrats avec les concessionnaires d'autoroutes.  Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, s'en était aussi emparé afin d'obtenir des baisses de tarifs aux péages.

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Un acte d'accusation qui fait… pschit. Le rapport constituant le principal argument du gouvernement, il va falloir désormais trouver un accord sans se mettre à dos les sociétés d'autoroute. Par exemple, la hausse des tarifs, gelée sur décision ministérielle fin janvier, pourrait finalement avoir lieu mais en étant lissée dans le temps. 

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