Les salariés de l’énergie font entendre leur voix à l’Assemblée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quelque 500 salariés de l'énergie (EDF, GDF Suez, ERDF et GrDF) se sont rassemblés jeudi à Paris devant l'Assemblée nationale, dans le cadre d'une journée d'action pour des revendications salariales et l'emploi.

Casques et salopettes bleues. La tenue était de mise pour les quelque 500 manifestants venus de toute l'Ile-de-France, pour exprimer une nouvelle fois leur colère.

"L'électricité et le gaz, c'est pas pour le privé, c'est un droit pour tous les usagers" criaient les salariés qui souhaitent obtenir des hausses de salaire de 5%, une prime de 1.500 euros et l'arrêt de projets d'externalisation d'emplois. Après presque un mois de conflit, des délégations de salariés ont rencontré des députés, pour les interpeller sur le fait que l'Etat, majoritaire à EDF et actionnaire à GDF Suez, "ne respecte pas les engagements de Nicolas Sarkozy sur la répartition des richesses", a expliqué Michel Dumazeau (CGT Ile-de-France).

Des négociations ont eu lieu ou étaient en cours mercredi et jeudi à ERDF-GrDF, à GDF Suez et à EDF SA, ont précisé les syndicats. Si quelques "avancées" ont eu lieu concernant les externalisations, "il n'y a "rien de nouveau sur les salaires". Selon la CGT, les directions auraient notamment pris des engagements pour ne pas transférer au privé les astreintes gaz et électricité".

A EDF SA "la direction considère que les négociations sont terminées, alors qu'elles ne nous conviennent pas", a expliqué Jean-Philippe Guilbot (FO énergie). Pour lui, "la direction n'a pas mesuré que le mouvement est parti de la base. Les salariés en ont ras-le-bol, et on craint que ça se radicalise encore".