Les portiques écotaxes, un dossier qui s’enlise

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G.V. avec François Geffrier , modifié à
Six mois après la décision de démonter les portiques écotaxes, rien n’a encore été fait.  

En avril 2015, le gouvernement refermait le très sensible dossier de l’écotaxe en annonçant le démontage des portiques censés surveiller les routes pour collecter cette taxe. Un appel d’offres avait même été passé pour trouver une entreprise chargée de les démonter et plusieurs sociétés y avaient répondu. Sauf que plus de six mois plus tard, les portiques sont toujours là.

Un dossier sensible à l’approche des régionales. Si les portiques n’ont toujours pas été démontés, c’est parce qu’une telle opération coûtera des millions d’euros, sans parler de leur stockage. Une facture malvenue à un mois des élections régionale, ce qui explique que ce dossier est aujourd’hui au point mort.

Même inutilisés, les portiques ont un coût. En attendant, les portiques sont toujours là et totalement inutiles. Ils ont d’ailleurs été débranchés des réseaux électrique et télécom au début de l’année 2015. Ce qui paraît logique mais empêche de vérifier à distance l’état de santé du matériel. Si bien que si quelqu’un monte sur un portique et commence à retirer des caméras, par exemple, personne ne s’en rendra compte.

Pour éviter que ce matériel ne s’abîme ou qu’un portique s’effondre sur la chaussée, l’Etat – qui en est propriétaire - doit néanmoins le surveiller. Lors des patrouilles quotidiennes des directions interdépartementales des routes, des agents sont donc chargés d’effectuer des contrôles de sécurité.

Toujours en place, ces portiques ne seraient même pas utilisables si une région venait à vouloir instaurer une écotaxe au niveau local : selon une source bien au courant du dossier, plus personne ne sait s’en servir, si bien qu’il serait sans doute moins coûteux de repartir de zéro.