Les partenaires sociaux reçus à l'Elysée : "Macron, avec sa méthode, nous renvoie à la question de notre utilité"

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Pour le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, les corps intermédiaires peuvent permettre de mieux faire accepter les réformes du chef de l'Etat.
INTERVIEW

Emmanuel Macron réunit patrons et syndicats à l'Elysée mardi. Un rendez-vous assez rare, et destiné notamment à poser les bases d'un "nouveau contrat social", alors que l'exécutif s’est vu reprocher au cours de cette première année de quinquennat de brader le dialogue avec les partenaires sociaux. "Le président de la République, avec sa méthode, nous renvoie à la question de notre utilité", avoue au micro de la matinale d'Europe 1 François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

"Dans une démocratie moderne, vous avez besoin des corps intermédiaires pour pouvoir faire accepter les réformes au plus grand nombre", plaide François Asselin. "Si on 'shunte' la partie partenaires sociaux, ces reformes seront plus ou moins - et plutôt moins - comprises", insiste-t-il.

"Le champ du paritarisme". Dans l'espoir de pouvoir peser à la rentrée sur les prochaines réformes, les principaux leaders syndicaux et patronaux se sont déjà retrouvés le 11 juillet, en vue d'arrêter un calendrier social. "Je pense qu'il est important de reprendre le champ du paritarisme, et se dire comment nous pouvons avancer sur les reformes dont a impérieusement besoin notre pays", explique François Asselin. "Faisons avec les partenaires sociaux, mettons les en position de responsabilités", enjoint-il.

La future convention de l'assurance chômage. Parmi les sujets qui devraient être évoqués mardi à l'Elysée, celui de la réforme de l'assurance chômage, dont Emmanuel Macron souhaite confier la négociation de la nouvelle convention aux partenaires sociaux, ne devrait pas manquer d'animer la conversation. "Le président de la République a décidé d'élargir l'assurance chômage à la solidarité", rappelle François Asselin, qui évoque les chômeurs de longue durée et certains démissionnaires. "Si on remet dans l'assurance chômage des frais indus décidés par le pouvoir politique, il sera compliqué de demander aux partenaires sociaux d'équilibrer le régime", avertit le président de la CPME.