Les Lejaby attendent Sarkozy au tournant

Nicolas Sarkozy a assuré dimanche qu'il ne laisserait "pas tomber" les 93 salariés d'Yssingeaux.
Nicolas Sarkozy a assuré dimanche qu'il ne laisserait "pas tomber" les 93 salariés d'Yssingeaux.
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avec AFP , modifié à
Le chef de l'Etat a assuré qu'il ne laisserait "pas tomber" les 93 salariés d'Yssingeaux.

L'usine Lejavy à Yssingeaux en Haute-Loire est menacée de fermeture et ses 93 salariés risquent donc de perdre leur emploi. Mais dimanche, lors de son intervention télévisée, le président de la République s'est voulu rassurant à leur égard, assurant qu'il ne les laisserait "pas tomber". Et ajouté :"J'espère que dans quelques jours, on aura trouvé la solution" pour l'usine.

Une déclaration prise au pied de la lettre par les 93 salariés qui ont écouté le chef de l'Etat depuis leur usine. "Nous attendons un projet de reprise de l'activité et le recul des licenciements prévus le 7 février jusqu'à la mise en place de ce projet", a écrit lundi le personnel dans une lettre adressée au président de la République. "Maintenant, nous attendons des actes concrets et pas seulement des promesses. Nous avons encore en mémoire les engagements de Gandrange en Moselle où les emplois devaient être maintenus et aujourd'hui ils ont disparus", ajoutent ces 90 femmes et ces trois hommes.

Les ateliers occupés depuis 10 jours

Vendredi, le ministre UMP et maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, a annoncé être en contact "avec neuf repreneurs industriels" dont trois "très sérieux". "Nous nous réjouissons que vous ayez enfin pris conscience des dégâts des licenciements et des délocalisations", ajoutent les salariés, qui depuis une dizaine de jours occupent leur atelier et se disent prêts à continuer leur mobilisation jusqu'à l'élection présidentielle "si nécessaire". "Notre lutte est le symbole de toutes les luttes contre les licenciements et la désindustrialisation", estiment-ils.

Les employés d'Yssingeaux demandent aussi "le relèvement de la prime légale de licenciement" et des préretraites "à partir de 55 ans pour que les salariés licenciés ne se retrouvent pas au RSA avant l'âge de la retraite".

Le tribunal de commerce de Lyon a choisi le 18 janvier Alain Prost comme repreneur de la société Lejaby en liquidation, qui ne garde que 195 des quelque 450 salariés en France et ne conserve pas sa dernière usine dans l'Hexagone, en Haute-Loire, en sous-traitant sa production en Tunisie.