Les GM acceptent un gel des salaires

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le destin de l’usine GM de Strasbourg est suspendu à un accord qui constitue un recul social.

General Motors Company en demanderait-elle toujours plus ? L’entreprise, qui hésite entre investir dans son usine de Strasbourg ou une autre au Mexique, a conditionné la reprise de l’usine française à une baisse des coûts salariaux. Des efforts importants ont été consentis lundi lors d’un référendum. Les employés ont accepté le gel des salaires pendant deux ans et le gel de l'intéressement pendant trois ans, ainsi que la réduction de leurs RTT.

Du chantage pour la CGT

Les salariés ont voté le référendum à contrecœur. Les syndicats ont donc été furieux d'apprendre mardi que la direction voulait aussi toucher à l'organisation du temps de travail à travers un projet d'annualisation, en plus des concessions déjà acceptées par référendum. Mais face au tollé suscité, la direction s'est montrée prête mercredi à renoncer à cette dernière exigence.

Même si le "oui" l’a emporté lundi, la direction ne souhaite s'engager que sur la base d'un consensus syndical qui n’est pas encore acquis. La CGT s'est déjà prononcée contre ce qu'elle qualifie de "chantage" mais la CFDT, majoritaire, ainsi que FO et la CFTC pourraient signer.

Deux ans d’incertitudes

La direction a fixé à vendredi la date butoir pour un accord, faute de quoi elle laisse entrevoir comme seule perspective une liquidation. L’usine de boîtes de vitesse, implantée au bord du Rhin, était encore il y a dix ans l'un des plus gros sites industriels en Alsace, avec 2.400 salariés. Il reste aujourd’hui 1.150 emplois. Depuis la faillite du constructeur américain General Motors Corporation, aucun repreneur crédible ne s'est présenté jusqu'au projet de General Motors Compagny, l'une des filiales nées de la restructuration du groupe.

Si un accord est signé à Strasboug, General Motors s'engage à maintenir les volumes de production jusqu'en 2013 et à lancer de nouveaux produits pour pérenniser l'usine au moins jusqu'en 2020.