Les Galeries Lafayette rouvrent les discussions sur le travail dominical

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avec AFP
Alors que le projet d'accord sur l'ouverture le dimanche avait été rejeté fin mai, les Galeries Lafayette vont rouvrir les négociations. 

Les Galeries Lafayette vont rouvrir les négociations sur leur projet d'accord sur le travail dominical, rejeté début mai par tous les syndicats, dans l'espoir de parvenir à un compromis leur permettant d'ouvrir le dimanche leur magasin du boulevard Haussmann à Paris.

Des discussions programmées jeudi et vendredi. Cette réouverture des négociations intervient alors que le BHV-Marais (groupe Galeries Lafayette) va, lui, pouvoir ouvrir ses portes tous les dimanches dès juillet, en vertu d'un accord signé par SUD-Solidaires BHV et la CFE-CGC. Il sera le premier grand magasin à le faire depuis la promulgation de la loi Macron en août. Aux Galeries Lafayette, des discussions sont pour l'instant programmées jeudi et vendredi, ont indiqué des sources syndicales. Sollicité, le groupe n'a fait aucun commentaire.

Début mai, échec des négociations. Négocié depuis février, le projet d'accord qui devait permettre l'ouverture dominicale du magasin amiral des Galeries Lafayette n'avait été signé à la date-butoir du 3 mai par aucun des cinq syndicats représentatifs. La CFE-CGC avait toutefois indiqué que "la porte (n'était) pas fermée", la direction s'étant dite prête à la revoir. Les discussions vont finalement se tenir avec l'ensemble des syndicats (CGT, CFE-CGC, SCID, CFTC, FO), ont précisé les mêmes sources.

Ce que prévoyait le texte initial. Le texte qui avait été proposé à la signature distingue les salariés travaillant habituellement la semaine et occasionnellement le dimanche, et ceux de fin de semaine, embauchés spécifiquement à temps partiel (une centaine prévue). Pour les premiers, les dimanches travaillés - plafonnés à sept par an - seraient majorés de 100% (payés double) et assortis d'une récupération. Pour les seconds, embauchés spécifiquement, les heures du dimanche seraient aussi majorées de 100%, mais sans récupération.

La CFE-CGC avait notamment fait valoir que des "incertitudes persistaient" sur plusieurs points et refusé de signer "un chèque en blanc". Elle avait notamment cité la question des horaires d'ouverture au-delà de 2017 (l'accord prévoit 11h-19h en 2016 et 2017, mais ne fixe rien au-delà) ou celle des personnels concernés par des astreintes le dimanche (le texte repousse à plus tard les discussions à ce sujet). Le syndicat des cadres s'interrogeait aussi sur la présence en nombre suffisant des personnels extérieurs (démonstrateurs des marques) le dimanche pour "garantir le service à la clientèle".