Les Fralib expulsables dès le 1er juin

La justice a ordonné mercredi l'expulsion des salariés occupant l'usine.
La justice a ordonné mercredi l'expulsion des salariés occupant l'usine. © MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La justice a ordonné mercredi l'expulsion des salariés occupant l'usine.

Après 598 jours de conflit entre la multinationale Unilever et ses employés du site de Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, la justice a tranché mercredi.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a ordonné l'expulsion des salariés de Fralib qui occupent de nouveau depuis vendredi leur usine de Gémenos. La décision ne sera cependant appliquée qu'à partir du 1er juin, contentant ainsi les deux parties.

"Une décision mesurée"

Suite à l'annonce de cette décision, les réactions étaient plutôt positives. La direction de Fralib a estimé que "la justice (avait) fait prévaloir la force de la loi sur la loi de la force". Selon les salariés de l'entreprise, cette décision est "mesurée". Elle laisse "une chance à la négociation pour sortir du conflit".

Même sentiment exprimée par Sophie Jayet, porte-parole de la direction de Fralib : "Cette décision de justice est claire et chacun doit désormais l'appliquer. Au-delà de cette affaire, notre préoccupation est le reclassement et la recréation d'emplois locaux".

Une ouverture à la négociation

Quant à Gérard Cazorla, le secrétaire (CGT) du comité d'entreprise du site, le seul en France à produire les thés Lipton et tisanes Eléphant, il a rappelé qu'en général "les décisions d'expulsion sont prononcées immédiatement. Si le juge nous a donné jusqu'au 1er juin, c'est qu'il a voulu donner une ouverture à la négociation".

Des salariés de Fralib avaient réinvesti le site vendredi, au 592e jour du conflit. Une "opération commando", selon Bruno Witvoët, le président d'Unilever France. Ce dernier avait réclamé l'expulsion immédiate des occupants, si besoin en faisant appel à la force publique, devant une audience en référé mardi.

Lors de cette audience, Gérard Cazorla avait dit "espérer que le gouvernement entre vite en action et s'occupe de notre dossier", rappelant que François Hollande leur avait apporté son soutien à plusieurs reprises.