Dans le communiqué diffusé samedi soir pour annoncer la suspension du trafic sous la Manche, Eurostar explique : "la situation de grand froid dans le Nord de la France a occasionné des incidents à des trains". "Eurostar ne souhaite prendre aucun risque d'incident" avant de décider de la reprise de la circulation, ajoute la compagnie. Car les raisons exactes de ces pannes restent floues.
"Les tests menés dimanche ont permis de réaliser une excellente avancée dans la compréhension du problème technique. Toutefois, de nouveaux tests doivent avoir lieu lundi", a précisé dimanche soir la compagnie Eurostar. L'eurodéputé français Dominique Baudis, lui-même coincé dans un Eurostar en panne, a annoncé dimanche qu'il allait demander une enquête "à la Commission européenne" sur les "dysfonctionnements" constatés.
Seul diagnostic dans l’immédiat : les Eurostar perdent leur autonomie dans le tunnel, victimes de pannes électriques. Un phénomène qui pourrait être lié à la différence de températures entre l'extérieur glacial et l'air plus chaud à l'intérieur.
Mais Nicolas Petrovic, le directeur général adjoint d'Eurostar, s'est dit surpris, car les conditions météo n'avaient pas provoqué jusqu'à présent de tels incidents. "Nos trains, depuis quinze ans, sont préparés pour ça puisqu'on a de la neige régulièrement et généralement, on n'a pas de problèmes", avait-il expliqué samedi.
La CGT-cheminots a, elle, fait le lien entre les différentes perturbations dans la circulation des trains au cours du week-end, dont les pannes de l’Eurostar, "la réduction des moyens de la maintenance". "Leur explication ne peut reposer sur quelques flocons de neige et des variations de températures alors que nous en avons une grande expérience", s’est étonné Didier Le Reste, le secrétaire général du syndicat.
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