Les échanges entre Paris et Téhéran ont bondi de 200% en un an

Jean-Marc Ayrault et le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif, après la signature d'accords économiques à Téhéran.
Jean-Marc Ayrault et le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif, après la signature d'accords économiques à Téhéran. © AFP
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avec Reuters , modifié à
En visite en Iran, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s'est félicité mardi d'une croissance des échanges commerciaux entre la France et la République islamique.

Les échanges commerciaux entre Paris et Téhéran ont augmenté de plus de 200% en près d'un an, profitant de la levée des sanctions prévue dans l'accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, s'est félicité mardi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.

Concurrence chinoise et américaine. La France, qui avait adopté une ligne dure dans les négociations portant sur le programme nucléaire de la République islamique, s'est efforcée depuis la signature de l'accord de reprendre pied sur le marché iranien où elle a perdu ses positions ces dernières années. Sous l'effet des sanctions infligées à l'Iran, les échanges commerciaux entre Paris et Téhéran ont fondu en dix ans, passant de 3,7 milliards à 550 millions d'euros, et Paris espère désormais retrouver son rang malgré la concurrence chinoise et américaine.

Un marché "compliqué et difficile". "Même si de nombreux progrès ont été fait, nos entreprises pensent que le marché iranien reste compliqué et difficile", a déclaré Jean-Marc Ayrault. Airbus, Total, Peugeot et Renault ont notamment conclu des accords depuis 2015 avec l'Iran. Fin janvier, le président exécutif du constructeur de turbopropulseurs ATR a fait savoir que les discussions sur l'achat par l'Iran de 20 avions court courrier étaient terminées et que la signature du contrat était imminente.

Sanctions américaines maintenues. En dépit de la signature de l'accord sur le nucléaire, les États-Unis ont maintenu une grande partie des sanctions financières et commerciales, freinant l'élan de banques françaises et européennes qui réfléchissaient à revenir sur le marché iranien. "Certaines banques sont réticentes mais nous y travaillons", a dit Jean-Marc Ayrault.